À trois jours du deuxième round des élections Territoriales, tour d’horizon des consignes de vote des candidats battus et de certains politiques insulaires pour dimanche.

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Une fois les résultats du premier tour connus, la question est inévitable pour les candidats éliminés : "appelez-vous à voter pour une liste au deuxième tour ?"

Depuis dimanche, les "battus" ont tous donné leur consigne de vote. Ou pas.

Certains, comme François Filoni, ont fait leur annonce dès la proclamation du résultat du premier tour : "Concernant le second tour, comme je l’ai dit depuis le départ, il est hors de question de voter pour qui que ce soit, confiait à notre micro le tête de liste soutenu par le Rassemblement national qui a récolté 4% des suffrages. Nous appelons nos adhérents à se rendre quand même voter, mais pour mettre un bulletin blanc, parce que nous ne cautionons ni les politiques conduites par l’Executif ni celles des opposants."

À l’opposé sur l’échiquier politique, Michel Stefani et la liste "Campà megliu in Corsica" ont eux aussi appelé leurs 4279 électeurs du premier tour à glisser un bulletin blanc dans l’urne. Un choix que les communistes justifient ainsi : "Le second tour n’offrant désormais aucune possibilité, pour les électrices et les électeurs de gauche, de disposer d’une voix à l’Assemblée de Corse, et considérant dans l’impossibilité de choisir entre l’une des trois listes nationalistes et celle de la droite, nous appelons à voter blanc dimanche 27 juin."

Les radicaux de gauche avec Laurent Marcangeli

Mercredi, on apprenait que Jean-Charles Orsucci ne donnerait pas de consigne. Dans un communiqué, le chef de file de "Corsica terra di primura" et ses colistiers appellent leurs électeurs "à se déterminer en conscience pour la liste qu'ils considèrent comme se rapprochant le plus de leur projet".  

Créditée de 5,92% des voix, la démarche menée par le Bonifacien aurait pu fusionner. Des discussions avaient même été engagées avec Laurent Marcangeli. Mais le maire de Bonifacio et celui d’Ajaccio ne sont pas tombés d’accord. "Nous avons discuté à deux reprises, et avons décidé que ce n'était pas la meilleure méthode à employer", a confié le leader de la droite insulaire et seul candidat non nationaliste qualifié pour dimanche.  

En revanche, ce jeudi, des soutiens de Jean-Charles Orsucci au premier tour se sont rangés publiquement derrière le candidat de droite au second : en effet, Emile Zuccarelli, président pour la Corse du Mouvement radical de gauche "appelle tous les membres et sympathisants et, notamment les abstentionnistes, à voter pour la seule liste restant en lice qui se réclame de la République, celle conduite par Laurent Marcangeli."

Du côté des "verts" d'Ecologia Sulidaria, Agnès Simonpietri et ses colistiers ont publié un communiqué ce jeudi en fin de journée. Là aussi, aucune consigne de vote en particulier : "Conformément à notre vision de l’émancipation politique, nous faisons confiance à nos électeurs pour que leur choix se porte sur un projet qui défend la justice sociale, qui refuse la valorisation énergétique des déchets, qui protège nos sites sensibles, qui dit "non"  à une urbanisation effrénée et qui réduit nos dépendances."

Arrivée dernière du scrutin dimanche dernier (0,59% des voix), la liste d’extrême-droite "Corsica Fiera" laisse elle aussi ses électeurs décider par eux-mêmes : "Ils sont assez grands pour faire leur choix, nous a indiqué son chef de file, Jean-Antoine Giacomi. Moi, personnellement, j’ai déjà fait le mien. Je le garde secret."

A manca derrière Core in Fronte

Chez les nationalistes, représentées par trois listes ce dimanche, la fusion entre "Avanzemu !" de Jean-Christophe Angelini et la liste Corsica Libera a été actée mardi. Néanmoins, cette union se fera sans le leader du parti indépendantiste Jean-Guy Talamoni. Une absence largement commentée qui pourrait peut-être coûter quelques voix à cette nouvelle démarche nommée "Avanzemu pè a Corsica".

On rappellera que le Partitu di a Nazione Corsa et Corsica Libera avaient déjà front commun à Ajaccio et Porto-Vecchio aux dernières élections municipales, en juin 2020.

Quatrièmes du premier tour avec 8,4% des suffrages, les indépendantistes de "Core in Fronte" ont reçu le soutien d’A manca. Mercredi, le mouvement nationaliste de gauche a pris acte publiquement que la liste menée par Paul-Félix Benedetti "constitue de fait la seule opposition aux forces libérales, se positionne sans ambiguité contre les monopoles affairistes et la pègre, et souhaite représenter la voix du plus grand nombre sur les questions sociales et environnementales."

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