Jeudi soir, la liste d'union des nationalistes a réunit environ 2000 personnes à l'Arinella au sud de Bastia. Les leaders de "Pè a Corsica" demandent aux électeurs, nationalistes ou non, de rompre avec un passé marqué selon eux par le clientélisme.
Baptisée "Pè a Corsica" (Pour la Corse), la liste nationaliste de deuxième tour est constituée aux deux tiers de candidats de la formation autonomiste Femu a Corsica de Gilles Simeoni, maire de Bastia (Faisons la Corse, 17,62% des voix au premier tour) et pour un tiers de candidats du parti indépendantiste Corsica Libera de Jean-Guy Talamoni (Corse libre, 7,73%).
"Des décennies de clientélisme, d'assistanat, d'asphyxie de notre économie et de notre intérieur, mais aussi d'aliénation culturelle, de déliquescence sociétale, de paupérisation progressive (...) doivent trouver un terme le 13 décembre", a indiqué le chef de file de la liste, Gilles Simeoni.
Des propos repris par Jean-Guy Talamoni. Le président du groupe Corsica Libera à l'Assemblée de Corse a exhorté les électeurs à faire barrage à "des élus qui [sont] soit incompétents, soit malhonnêtes et parfois les deux", a-t-il lancé jeudi soir devant un parterre de 2.000 personnes réunies sous chapiteau à Bastia.
MM. Simeoni et Talamoni ont souligné leur "volonté commune d'engager la Corse dans une dynamique de paix et de construction démocratique". Une volonté de rassemblement traduite dans le public par la présence de différents courants politiques, comme la conseillère territoriale sortante divers gauche Annonciade Niellini.
Les nationalistes se sont engagés à mettre en oeuvre des réformes déjà votées par l'assemblée de Corse (co-officialité de la langue corse, instauration d'un statut de résident pour juguler la spéculation foncière et immobilière, application d'un plan d'aménagement et de développement durable, amnistie des prisonniers politiques).
Allez plus loin : le reportage de Solange Graziani, Christian Giugliano et Jacques Antomarchi