Toussaint en Corse : « C’est devenu plus compliqué pour les jeunes générations, ce qui est dû à un manque de tradition ou de transmission »

Ce mercredi 1er novembre est le jour de la Toussaint. Invité du Corsica Sera, hier, le Père Georges Nicoli répond aux questions de France 3 Corse et analyse l’importance de cette fête pour les Corses.

La Toussaint se tient ce mercredi 1er novembre. Comme ailleurs, ce jour est particulièrement important pour les chrétiens de Corse.

Afin de comprendre le sens de ce temps fort de la vie religieuse insulaire, le père Georges Nicoli, prêtre à Bastia, était l’invité du Corsica Sera hier, mardi. Il a répondu aux questions de France 3 Corse ViaStella.

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Père Georges Nicoli, prêtre à Bastia ©France Télévisions

On parle souvent de la Toussaint, mais il y a une confusion entre la Toussaint et le jour des morts, pouvez-vous nous expliquer la différence et la signification ?

La confusion est due au simple fait que la Toussaint est un jour férié, cela permet aux gens de se rendre dans les cimetières. Le jour de la Toussaint est une grande fête dans l’Église, une solennité, dans laquelle tous les chrétiens se rassemblent pour célébrer ceux qui tout au long de leur vie ont vécu l’Évangile et que l’Église a reconnu comme saint. C’est-à-dire qu’ils sont au ciel, les connus comme les inconnus parfois.

Le lendemain est un jour un peu plus sobre, on se retrouve proche de nos défunts de manière plus particulière ce jour-là pour célébrer la messe, prier pour eux, pour que le Seigneur accueille tous ceux que nous avons connus et aimés dans son ciel, dans son paradis.

La Toussaint, le jour des morts, restent un temps fort de la vie religieuse en Corse. On a vu ces derniers jours dans les cimetières beaucoup de personnes âgées, peu de jeunes, est-ce que vous constatez une perte de ces traditions ?

Je crois que la mort demeure un événement important dans toutes les familles, et même auprès des jeunes. Tout ce qui est des honneurs des défunts, l’entretien des cimetières, aller au cimetière, est devenu plus compliqué pour les jeunes générations ce qui est dû à un manque de tradition ou de transmission de ce rite.

Comment faire pour renverser la donne ?

Je crois qu’il faut le reprendre dans les familles tout simplement. Ce rappeler que l’on va au cimetière non pas uniquement pour se faire plaisir ou pour une obligation, on y va pour rendre hommage à ceux qui nous ont précédés et grâce auxquels nous sommes là. C’est pour nous une manière très matérielle de pouvoir rendre hommage aux corps de ces hommes et de ces femmes que l’on a aimés.

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