Transports maritimes: La Corsica Maritima dévore la MCM

La Corsica Maritima reprend la totalité des actions de la MCM (ex SNCM).  L’information est donnée par le journal en ligne Le Marin, en fin d’après midi de ce 15 Février.

Nous vous l’annoncions dès cet après midi sur le site de France 3 Corse Via Stella  « Corsica Maritima devient l’actionnaire principal de l’entreprise » et « Patrick Rocca deviendrait un actionnaire parmi d’autres ».

Selon Le Marin un accord s’est conclu le week-end dernier et désormais Patrick Rocca se retrouve « à parts égales avec 14 actionnaires principaux ».

Cette information s’inscrit dans une volonté de la CTC (Collectivité Territoriale de Corse) de créer une « compagnie régionale » dont le siège serait à Ajaccio.

La CTC n’a pas d’argent pour acheter les navires au prix du marché, mais l’Exécutif considère que la « Corse a financé les navires et qu’ils lui sont du ». "Nous venons d’adresser un courrier au tribunal de commerce de Marseille et aux Administrateurs Judiciaires de l’ex SNCM pour leur préciser que nous considérons les actifs financés depuis 30 ans par la Continuité territoriale comme des « biens de retour », ces propos sont cités par Le Marin.

Cette vision n’est pas encore acquise.  Il va falloir trouver une formule qui permette à la CTC d’acquérir les navires à un prix dérisoire. En attendant de savoir si ce souhait est réalisable,  l’Assemblée de Corse tiendra une session consacrée à ce dossier dès le 25 Février.

Le -peut-être- dernier  CE (Comité d’Entreprise) de la MCM se tient le 17 Février, il  sera houleux.

Sur le plan juridique, il va falloir confirmer la légalité de cette prise de participation. C’est en fait un renversement total du jugement du 20 Novembre par le tribunal.

Le « vaincu » d’hier deviendrait le « vainqueur » d’aujourd’hui.  Peut-on renverser un jugement avec un accord ? C’est une des nombreuses questions soulevées par ce rebondissement.

L’autre interrogation est d’ordre sociale : une « compagnie régionale » gérée en direct ou par le biais d’une SEMEL (Société d’Economie Mixte Locale) ne peut exercer son activité que sur la « zone d’intérêt ».

Que vont devenir les navires et les lignes du Maghreb ?  Certains font observer que Daniel Berrebi, un autre candidat écarté en Novembre par le tribunal, s’en est allié avec la Corsica Maritima pour ouvrir la ligne concurrente Marseille-Bastia. Sachant que Daniel Berrebi ne fait pas partie de la nouvelle entité « régionale », on peut penser qu’il pourrait récupérer la partie Maghreb. A quelles conditions ?  De la réponse dépendent plusieurs centaines d’emplois.

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