Au lendemain du mouvement de grève d'ampleur qui paralyse les ports et aéroports de l'île, un accord a été signé. Une proposition de sortie de crise, avancée par les ministres du partenariat avec les territoires et des transports, a été validée par l'ensemble des acteurs insulaires.
24h après le début du mouvement de grève, et le blocage des ports et aéroports par l'intersyndicale de la Chambre de commerce et d'industrie de Corse, la sortie de crise est actée.
Un accord entre la Collectivité de Corse, la CCI et l'Etat a été ratifié cet après-midi. Le texte, long d'une vingtaine de lignes, rédigé par Catherine Vautrin, la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation en charge de la Corse, et François Durovray, ministre délégué aux transports, a été transmis puis validé par les élus et syndicats insulaires.
Dans ce courrier, il est notamment rappelé que la création d'un syndicat mixte ouvert (SMO) avait été envisagée, dans le cadre de travaux conduits entre la CDC, la CCI et le précédent gouvernement, parmi les solutions privilégiées, en intégrant "l'option de recours à des mécanismes légaux permettant la poursuite de l'exploitation par la CCI, soit le rattachement par voie législative de la loi Pacte" de 2019.
Prolongation du dispositif actuel
Il est également avancé la possibilité d'une prolongation du dispositif actuel, qui expire au 31 décembre. Ceci de façon à permettre la validation et la mise en œuvre d'un nouveau modèle permettant le maintien continu du service public, et la garantie des droits des salariés de la CCI.
"Dans ce contexte, conclut la communication, et compte tenu de ces éléments, les ministres appellent à la levée des blocages". La confirmation d'une signature de la proposition par les élus de la CDC et par les trois composantes de l'intersyndicale a été annoncée peu avant 16h30, ce vendredi.
"Une grande victoire pour le peuple corse"
Contacté, le préfet de Corse, Amaury de Saint-Quentin, dit se "réjouir" de cette nouvelle. "Nous avons rencontré avec mon collègue, le préfet de Haute-Corse, les différents syndicats cet après-midi, afin de leur redire quelle était la philosophie de notre démarche, les rassurer, leur dire que notre objectif a toujours été la permanence du service public, ici notamment dans la gestion et l'exploitation des plateformes portuaires et aéroportuaires, et bien sûr la situation des salariés qui y travaillent."
Le préfet rappelle également que "les plus hautes autorités ministérielles qui ont été associées à ce travail de dialogue [...] ont pu trouver un point d'entente avec les responsables locaux en charge de ces dossiers, notamment Gilles Simeoni, président de l'exécutif, et le président de la CCI, Jean Dominici."
Amaury de Saint-Quentin note enfin une situation favorable trouvée pour les particuliers qui se sont trouvés impactés par cette situation "un peu particulière".
Le président du conseil exécutif de Corse note de son côté que "les infrastructures portuaires et aéroportuaires resteront sous maîtrise publique des institutions corses". "Une grande victoire sociale, économique et politique pour le peuple corse", se félicite Gilles Simeoni.
Les infrastructures portuaires et aéroportuaires de l’île resteront sous maîtrise publique des institutions corses.
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) October 4, 2024
Une grande victoire sociale, économique et politique pour le peuple corse !@CciCorse pic.twitter.com/TDfqLIiTPp
"Aujourd’hui, nous sommes en l’état d’une paix et d’un accord qui entérinent des principes très forts, et je croise que c’est une grande victoire pour la Corse et pour le peuple corse", insiste-t-il au sortir de réunion.