Dans un communiqué authentifié par nos confrères de Corse-Matin, le F.LN.C. affiche son soutien à Yvan Colonna et à la jeunesse qui s’est « emparée » de la « révolte ». Le mouvement clandestin regroupant les structures Union des combattants et 22 octobre menace également de réagir à son tour.
A quelques heures de l’arrivée en Corse du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le F.LN.C. lance un nouvel avertissement. Par le biais d’un communiqué authentifié par Corse-Matin, la structure clandestine regroupant l’Union des combattants et le 22 octobre avertit sans ambiguïtés : « Si l’Etat français demeurait encore sourd(…), il ne pourra y avoir de sacrifice de la jeunesse qui n’entraîne une réaction proportionnée de notre part ».
Dans un texte bref, d’une seule page, le communiqué envoie un « message fraternel à Yvan Colonna et à sa famille » et dénonce un « déni méprisant (…) porté à son paroxysme avec la monstrueuse tentative d'assassinat d'Yvan Colonna à Arles qui n’a entrainé absolument aucune réaction de l'Exécutif français ».
Spirale infernale
La structure clandestine revient sur le contexte politique et insiste sur les victoires des nationalistes aux élections : « Après 50 ans de combats, de douleurs et de sacrifices, le peuple corse a pensé être sorti de cette spirale infernale en 2015 et 2017 ».
Et de critiquer la « réponse de l’Etat à la digne aspiration devenue pacifique du peuple », assimilée à de « l’ignorance ».
Rapport de force
« Mais le mépris engendre la colère, et la colère entraîne la révolte. Et chez nous la révolte provoque l'insurrection », poursuit le communiqué. Le F.LN.C. indique également avoir la « certitude qu'avec l'Etat français seul le rapport de force pouvait faire aboutir les justes revendications d'un peuple qui ne demande qu'à exister ».
Soutien à la jeunesse
Observant que « la jeunesse s’est emparée de cette révolte et l’a faite sienne », la structure clandestine voit l’opportunité d’accompagner voire de peser dans la mobilisation de ces 10 derniers jours et annonce apporter son « soutien à la jeunesse corse en lutte ».
Et d’avertir : « Rapidement, les combats de la rue d'aujourd'hui seront ceux du maquis de la nuit de demain ».