Dans un communiqué de presse, le maire de Moca-Croce a donné les raisons de sa présence lors du dernier grand débat organisé à Cozzano le 4 avril dernier. Il dénonce les propos tenus par le chef de l’État concernant l’assassinat du préfet Erignac et s’interroge sur ses réelles volontés politiques.
« Cerner la vision de Monsieur Macron sur les problématiques de l’île et entendre les propositions proposées ». Voici les raisons pour lesquelles Patrice Istria, maire de Moca-Croce, s’est rendu au grand débat national à Cozzano le 4 avril dernier.
Dans un communiqué, il indique comprendre « les motivations » des représentants de la Collectivité de Corse de boycotter cette visite. Mais selon Patrice Istria, « il ne fallait pas rompre le dialogue, que la politique de la chaise vide est infructueuse. »
Néanmoins, le maire de Moca-Croce tient à préciser que sa présence à Cozzano « ne saurait en aucun cas cautionner de tels propos qu’[il] juge inacceptables, infondés, et contre-productifs. »
Faire « bégayer l’histoire »
Ces propos, sont ceux d’Emmanuel Macron qui a déclaré lors de sa prise de parole que l’ouverture d’un dialogue entre le pouvoir exécutif local et le gouvernement devait dans un premier temps passer par un devoir de mémoire. « Autant la page a été tournée sur Aleria, autant elle ne l’a pas été sur l’assassinat du préfet Claude Erignac. […] Tant que cette part mémorielle n’aura pas été faite, ceux qui n’ont pas fait ce travail feront bégayer l’histoire », a spécifié le chef de l’État le 4 avril dernier.
@FTViaStella le President de la République «autant la page a été tournée sur Aleria autant. Elle ne l’a pas été sur l’assassinat du préfet Claude Erignac. » « Tant que cette part mémorielle n’aura pas été fait...ceux qui n’ont pas fait ce travail feront bégayer l’histoire »
— Anne-Marie Leccia (@annemarieleccia) 4 avril 2019
Une prise de position qui fait s’interroger Patrice Istria sur les réelles volontés politiques d’Emmanuel Macron concernant la Corse et plus particulièrement sur la possible ouverture de voies qui conduiraient à une autonomie dans la République.