Xylella : l’ODARC alerte le Préfet de Corse

ARCHIVES - Traitement de la Xylella fastidiosa sur un plant infecté à Propriano en Corse-du-Sud
François Sargentini, président de l’ODARC; Bernard Schmeltz, préfet de Corse ©France 3 Corse ViaStella

L'Office du Développement Agricole et Rural de la Corse et l'Office de l'Environnement de la Corse alertent le Préfet de région sur les risques d’entrée sur l'île de nouvelles souches de la bactérie Xylella.

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Depuis 2015, les importations de végétaux dans l'île sont interdites par arrêté préfectoral. En cause : la Xylella fastidiosa, une bactérie qui attaque et tue des centaines d'espèces végétales, dont l'olivier.

L’ODARC et l’Office de l’Environnement de la Corse demandent au Préfet de la région de limiter les dérogations pour l'importation de végétaux. Ils dénoncent la politique menée par l’Etat, comme l’explique le président de l’ODARC, François Sargentini :

« Aujourd’hui, il y a une part de laxisme de la part de l’Etat, parce qu’il y a un décret et l’on se rend compte que malgré celui-ci, des milliers de plants rentrent aujourd’hui encore. Cela, nous le savons par la liste que nous avons de la part des douanes. Le fait que ces milliers de plants qui rentrent encore en Corse aujourd’hui, quasiment sans contrôle effectif, font que demain, on risque de se trouver avec des problèmes extrêmement graves en Corse. Notre responsabilité, en tant que politiques et en tant que Corses, c’est de faire le maximum pour que cela ne se produise pas ».

Des dizaines de milliers de plants ont été importés en Corse, depuis novembre dernier, dont plus de 1.600 oliviers et 10.500 lauriers roses. Des végétaux qui ont obtenu une dérogation de la part des services de l'Etat.

François Sargentini dénonce un « dérapage », un « double jeu » et demande la limitation stricte des dérogations.

« Nuance et discernement » : c’est la réponse du préfet de Corse. Il rappelle que l'interdiction pure et simple des importations serait illégale car contraire au droit européen qui consacre le principe de libre circulation des marchandises.

Plus aucun plant d'olivier n'arriverait d'Italie ou des Baléares selon le préfet car les contrevenants risquent jusqu'à 300.000 euros d'amende.

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