Xylella : les oléiculteurs corses s'insurgent contre les importations de végétaux italiens

Intervenants : François Andreani, oléiculteur en Casinca ; Fabienne Maestacci, oléicultrice ; Sandrine Marfisi, présidente de l’interprofession oléicole. ©France 3 Corse ViaStella

La "Xylella Fastidiosa", bactérie qui touche aujourd’hui 27 espèces végétales, a été localisée en Corse en 2015. La filière oléicole corse s’insurge aujourd'hui contre les services de l’Etat, car des végétaux d'Italie entrent encore sur le territoire malgré un arrêté préfectoral.

François Andreani, producteur d’huile, est inquiet pour ses 10 hectares d’oliviers. Car la Xylella Fastidiosa, maladie bactérienne qui entraîne une brûlure foliaire et la mort des arbustes, contine de faire des ravages en Italie et aux Baléares.

Pour éviter ce fléau, les oléiculteurs n’importent plus de plans depuis 2 ans. 9 900 oliviers ont été produits en Corse mais ils sont destinés aux jeunes exploitants. Il faut donc attendre la prochaine production pour s’approvisionner.
 
« On aurait pu continuer à prendre en Italie. On ne l’a pas fait, observe François Andreani. On s’est arrêté de planter, et c’est vrai que ça bloque l’installation de jeunes agriculteurs. Mais on l’a fait en ayant conscience du problème, parce que lorsqu’on voit des photos [des exploitations] dans les Pouilles, ça vous froid dans le dos. »


L'Italie durement touchée


En Italie, la province des Pouilles est la plus contaminée d’Europe. La Xylella Fastidiosa y a décimé des oliviers séculaires. En Corse, un arrêté préfectoral limite l’importation de végétaux. Un arrêté que souhaiteraient assouplir certains pépiniéristes. Mais réunis à Corte le 18 mars, les oléiculteurs s’y opposent fermement.
 
En Corse, la Xylella Fastidiosa à souche multiplex a été détectée le 22 juillet 2015 sur le polygale à feuille de myrte. Aujourd’hui sur l’île, cette bactérie s’attaque aux chênes liège, aux amandiers et aux immortels. Les oléiculteurs ne décolèrent pas : certaines cargaisons de végétaux venant d’Italie ont été acceptées par les services de l’État.
 
« L’arrêté préfectoral doit être respecté, soutient Sandrine Marfisi, président de l’interprofession oléicole. On sait ce que l’on risque sinon : 300 000 euros d’amende et une peine de prison. » Les oléiculteurs restent mobilisés : en Corse, 27 espèces sont désormais attaquées par la Xylella.
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