Un médecin et deux infirmières jugés à Grasse pour la mort d'un détenu italien

Un médecin et deux infirmières exerçant à la maison d'arrêt de Grasse comparaissent ce mercredi devant la justice pour "homicide involontaire", après la mort en août 2010 du jeune détenu italien Daniele Franceschi. Le centre hospitalier de Grasse est également poursuivi en tant que personne morale.

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"S'ils avaient fait leur travail mon fils serait en vie", a estimé mercredi sa mère, Cira Antignano, venue au tribunal correctionnel de Grasse accompagnée d'une vingtaine de compatriotes de Viarregio (nord de l'Italie). 

Le procès de deux jours, qui devait démarrer dès le matin, a été repoussé au début d'après-midi, en l'absence de l'une des infirmières, enceinte et devant éviter des situations de stress, selon son médecin personnel. Le président du tribunal, Marc Joando, a dépêché un expert médical assermenté au domicile de l'infirmière. 

Le décès de Daniele Franceschi avait suscité un vif émoi en Italie. Le ministre italien des Affaires étrangères de l'époque, Franco Frattini, était notamment intervenu pour que le corps du détenu soit rapatrié pour une seconde autopsie. 

L'ex-première dame française Carla Bruni-Sarkozy, d'origine italienne, avait même écrit à la mère du détenu, l'assurant que "la justice française répondrait à ses attentes".

Reportage ce mercredi matin; SANNA Josette, TiSSEAUX Frédéric et GIORDANO Géraldine:

Intervenants : Cira Antignano - Mére du jeune détenu décédé - Partie civile, Me Michel Valiergue - Avocat du médecin poursuivi pour homicide involontaire.

Daniele Franceschi, un charpentier, est mort officiellement à la prison de Grasse d'une crise cardiaque et l'autopsie française a exclu des chocs traumatiques. Mais la famille n'a cessé de réclamer des éclaircissements sur les circonstances exactes du décès.

Incarcéré en France pour l'utilisation d'une carte bancaire falsifiée dans un casino, le jeune italien s'était plaint de la lenteur de l'administration pénitentiaire à répondre à ses demandes médicales, dans une lettre à sa famille.

"Dans les semaines qui ont précédé sa mort, il n'a cessé de se plaindre de problèmes respiratoires graves", a souligné avant l'audience l'avocat de la famille, Luc-Philippe Febbraro.


Le charpentier avait été examiné le jour de sa mort par le médecin, qui avait fait une prise de sang et un électrocardiogramme, avant de le renvoyer en cellule où il s'était tordu de douleur, selon l'avocat. Les deux infirmières, alertées par un codétenu et les surveillants, ne s'étaient pas déplacées.

Le corps de Daniele Franceschi avait été rapatrié en Italie 55 jours après son décès dans un état de décomposition avancé, sans organes, ce qui avait rendu impossible une deuxième autopsie, selon un conseil italien de la famille.


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