A la demande de l'avocate de l'ex-jardinier marocain condamné pour le meurtre de sa patronne en 1991 à Mougins, des traces d'ADN "exploitables" ont été mises en évidence dans de nouveaux prélèvements. Omar Raddad, libéré en 1998, a toujours nié être l'auteur du meurtre.
Afin d'obtenir un procès en révision, l'avocate d'Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, avait demandé et obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène de crime.
"Omar m'a tuer"
C'est sur ces deux portes qu'avaient été retrouvée les inscription écrite avec le sang de la victime, "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t". Ces traces n'ont pas encore été exploitées et devraient l'être "dans les mois qui viennent", selon le parquet de Nice pour qui il convient deCes traces devront être comparées au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Me Noachovitch espère que l'exploitation de ces ADN permettra de découvrir qui est le "véritable" meurtrier."rester extrêmement prudent quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces", qui "peuvent provenir des protagonistes de l'affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits",
Libération conditionnelle sans révision du procès
Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre le 23 juin 1991 à Mougins (Alpes-Maritimes) de Ghislaine Marchal, riche veuve d'un équipementier automobile, dont il était le jardinier, Omar Raddad espère obtenir la révision de son procès. Il n'a eu de cesse de clamer son innocence. Sa demande de révision a été rejetée en 2002. Omar Raddad a bénéficié d'une libération conditionnelle le 4 septembre 1998, après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.
Propos recueillis par Nathalie Morin