Témoignages. Dans ces communes normandes inondées, la reconnaissance de l'état de catastrophe soulage les sinistrés

Publié le Écrit par Baptiste Renaut

L’état de catastrophe naturelle a été officiellement reconnu, le 21 décembre, pour cinq communes situées dans les départements de l’Orne et de la Manche, inondées en 2024. Pour les sinistrés, c'est l'espoir de bénéficier d’une meilleure protection, pour réparer et pour prévenir de nouvelles inondations.

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L’État a officiellement reconnu, le 21 décembre dernier, l’état de catastrophe naturelle pour cinq communes des départements de l’Orne et de la Manche. Cette décision fait suite aux inondations qui ont frappé ces territoires, en mai dans la Manche et en octobre dans l’Orne. Parmi les localités concernées, la commune de Ceton, dans l’Orne, a été durement touchée par des crues, le 9 et le 10 octobre.

Les deux cours d’eau qui traversent cette commune de 1 700 habitants ont débordé après de fortes précipitations. Douze maisons et plusieurs bâtiments communaux ont été inondés.

Parmi les sinistrés, Robert Chevauchée, un retraité, raconte l’étendue des pertes. Chez lui, l'eau est montée jusqu'au niveau des genoux. "J’ai dû remplacer la vaisselle, le fauteuil relax, le canapé, les meubles de salle de bain, une bibliothèque et la chaudière", explique-t-il. Le tout a coûté plus de 7 000 euros, qu'il a dû avancer de sa poche avant même de recevoir une indemnisation de son assurance.

Réparer et prévenir de futures catastrophes

Pour les habitants de Ceton, comme pour l’ensemble des sinistrés des villes concernées, la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle apporte un soulagement. Cette mesure leur permet de bénéficier d’une meilleure protection et de remboursements accrus par leurs assurances. "C’est surtout pour que les personnes soient mieux indemnisées. C’est ça le but. On a tous types de personnes, des jeunes et des moins jeunes, mais financièrement c’est une grosse charge", explique André Besnier, le maire de Ceton.

Les municipalités, elles aussi, se disent soulagées. La remise en état des infrastructures endommagées représente un coût élevé, tout comme les mesures préventives qui s'imposent pour limiter les risques futurs. "C’est un travail étroit avec les agriculteurs pour replanter des haies et ainsi diminuer le débit des eaux de ruissellement. Nous avons aussi des recommandations concernant l’installation de bassins de rétention", explique Sébastien Thirouard, le maire de Val-au-Perche, une autre commune de l'Orne touchée en octobre.

Avec la publication du décret le 21 décembre, les sinistrés disposent d’un délai de trente jours pour déposer leur dossier d’indemnisation auprès de leur assurance.

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