L'Etat a lancé la procédure d'appels d'offres pour la privatisation partielles des aéroports de Nice et de Lyon avec l'adoption des cahiers des charges pour ces procédures, selon deux avis publiés jeudi au Journal Officiel (JO).
L'État veut céder la totalité des 60% qu'il détient dans les sociétés gestionnaires de ces aéroports et "les candidats à l'acquisition pourront se faire connaître dans les conditions prévues au cahier des charges" jusqu'au 24 mars, selon ces deux avis.
Jusqu'au 24 mars
La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) possède 25% du capital de ces deux aéroports et les collectivités locales 15% (répartis entre région, département et métropole).Ces coactionnaires ont été associés ces derniers mois à la préparation des cahiers des charges. Des réunions s'étaient déroulées la semaine dernière à Bercy pour finaliser le processus. Le choix des acquéreurs concernant les deux plateformes aéroportuaires devrait intervenir cet été, selon des sources concordantes.
12 millions de passagers à Nice
Ces privatisations ont été autorisées par la loi Macron pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances, et font suite à l'ouverture du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. La loi exige notamment de la part des candidats au rachat des parts de l'Etat "une expérience en tant que gestionnaire d'aéroport ou actionnaire d'une société gestionnaire d'aéroport".Nice Côte d'Azur (12 millions de passagers en 2015) et Lyon-Saint Exupéry (8,7 millions) arrivent respectivement aux 3e et 4e rangs des aéroports français après les escales parisiennes de Paris-Charles de Gaulle (65,7 millions) et Orly (29,6 millions). En décembre 2014, l'Etat avait décidé de vendre 49,99% de l'aéroport de Toulouse-Blagnac (7,6 millions de passagers en 2015, au 6e rang après Marseille-Provence) à un consortium chinois pour 308 millions d'euros. Cette transaction a été parachevée en juillet dernier.