L'astronaute normand Thomas Pesquet doit s'envoler le 15 novembre prochain pour la station spatiale internationale. Il embarquera avec lui des capteurs conçus et réalisés par des chercheurs canenais pour étudier sa physiologie.
Il sera le dixième français à cotoyer les étoiles. Le 15 novembre prochain, l'astronaute normand Thomas Pesquet s'envolera à bord de Soyouz en direction de la station spatiale internationale (ISS) pour une mission de six mois avec de nombreuses expériences à mener. Voilà trois ans que le Rouennais prépare cette mission, une mission à laquelle sont entre autres associés d'autres Normands, des Caennais.
L'astronaute français embarquera en effet avec lui des capteurs conçus et réalisés par des chercheurs de Caen avec la société (caennaise elle aussi) Bodycap dans le cadre d'un programme appelé "everywear" dont l'objectif est d'étudier les effets de l'apesanteur sur la physiologie de l'astronaute.
"Les agences spatiales travaillent depuis 5-6 ans de manière intense sur la préparation des voyages sur Mars, comprendre ce qui se passe dans l'organisme lorsqu'il est mis en impesenteur pendant un certain temps", explique Pierre Denise, chercheur en physiologie et président de l'Université de Caen, "Dans l'état de nos connaissances, si les autronautes reviennent, ils reviendront en très mauvais état".
Les scientifiques vont surveiller le coeur, les artères, les muscles mais aussi, plus inhabituel, l'oreille interne. Les scientifiques caennais pensent qu'elle pourrait commander, outre l'équilibre, bien plus de fonctions qu'on ne le pense, particulièrement la masse osseuse. Cette étude va leur permettre de vérifier la justesse de leur hypothèse.
Reportage de Catherine Berra et Charles Bézard
Intervenants:
- Pierre Denise, chercheur en physiologie et président de l'Université de Caen
- Pierre-Alexandre Chapon, directeur recherche et innovation BodyCap