En janvier 2018, le gouvernement et les quatre opérateurs mobiles se sont engagés à assurer une couverture de qualité partout en France. Où en est-on plus d’un an après?
Notre territoire compte encore près de 541 communes classées "zones blanches", ces secteurs privés de réseaux mobiles de qualité et où les liaisons internet sont très faibles voire quasi inexistantes.
CARTE. Zones blanches : quel est le meilleur opérateur mobile en fonction de votre lieu de résidence ?https://t.co/sBE2DMZUXE pic.twitter.com/lApNA2CMD4
— franceinfo plus (@franceinfoplus) 15 janvier 2018
2 % du territoire est couvert par aucun réseau
Une réalité qui touche plus particulièrement le Grand Est, l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine ou bien encore l'Auvergne-Rhône-Alpes.Des territoires dont le terrain ne facilite pas l'installation d'antenne relais. Comme en Haute-Loire, dans ce département à cause du relief et des forêts, plusieurs villages se trouvent partiellement coupés du monde. C'est le cas de la commune de le Bouchet-Saint-Nicolas. Pour appeler depuis son téléphone portable, il faut trouver un endroit où le réseau passe bien. Une mission quasi impossible. Ce qui pose un vrai problème de sécurité notamment en cas d'urgence.
"A l'école, les mobiles ne passent pas, si on a un problème, il faut courir dans la rue pour pouvoir passer un coup de fil avec le portable" Josette Arnaud, Maire de le Bouchet-Saint-Nicolas (Haute-Loire)
Un "New Deal" numérique
Des zones non ou mal couvertes par des opérateurs de téléphonie mobile qu'Emmanuel Macron s'est engagé à faire disparaître d'ici 2020. A cette date, tout le monde devrait pouvoir partout passer un appel ou recevoir un SMS. Depuis janvier 2018, un accord a été conclu entre l’Etat et les opérateurs. Ces derniers se sont engagés à investir 3 milliards d'euros. Objectif de ce "New Deal": en finir avec les zones blanches en couvrant également les principaux axes de transport et notamment les 30.000 km de lignes ferroviaires, TER compris.
5000 installations supplémentaires
Les opérateurs se sont engagés à assurer la couverture de 485 sites sur l'ensemble du territoire dans le cadre du "New Deal". Les décisions de zones à couvrir sont prises au niveau local, entre Conseil départemental et préfecture. Dans l'Aisne, le département a fait appel à un prestataire pour lui fournir une carte des secteurs avec très peu de réseau voir pas du tout.
Depuis le début de l'année, une voiture connectée aux couleurs du département sillonne les routes. Sa mission : enregistrer les différentes performances du réseau à l'aide d'une dizaine de portables des quatre opérateurs.
"Je fais 300 à 400 km par jour , je suis censé couvrir les 12.000 kilomètres du département de l'Aisne" Teddy Moothoocurpen,Technicien Telecom société Qosi
Dans l'Aisne, dès l'an prochain, 9 pylônes sortiront de terre. Des équipements financés par les opérateurs de téléphonie mobile. D'ici 2026, entre 10 et 15 antennes relais seront construites chaque année dans le département.