Alors que la France est à pied d’œuvre sur place, le président de l’association Lorraine Mali située à Nancy lance un appel à la solidarité.
Depuis le début de l’intervention française dans le conflit malien le 10 Janvier 2013, très peu de représentants des communautés africaines en Lorraine se sont exprimés publiquement. Pourtant, des liens forts unissent notre région au berceau de l’humanité. Liens qui accouchent de jumelages comme celui entre Laxou et Anderamboukane ou encore Thionville et Gao. Deux villes situées au nord du Mali, zone où la lutte bat son plein.
«Pour comprendre la crise que traverse le Mali, il faut connaître l’histoire du pays et celle des Touaregs. Je ne suis pas un politique, je suis un citoyen qui s’intéresse à ce qui se passe autour de lui », Adama Dembélé tient à ce que les choses soient claires en ce qui concerne son combat. Pour lui : « Il faut mettre les présidents africains devant leurs responsabilités, leur dire que la page de la Françafrique est tournée. Aujourd’hui, on discute d’égal à égal avec les européens sous une forme équilibrée. Il y a plus de liens qui nous attachent avec la France qu’avec n’importe quel autre pays européen. On a besoin de la France, autant que la France a besoin de l’Afrique. Il n’y a pas d’aide gratuite ».
Adama Dembélé ne souhaite pas pour autant diaboliser les rebelles Touaregs et Djihadistes mais prône plutôt un message pacifique : « Nous sommes avec les maliens dans cette lutte pour qu’ils retrouvent leur intégrité. On veut aussi leur dire que pour chaque décision qu’ils vont prendre, il faut qu’ils se posent la question de savoir si cette décision-là répond à l’intérêt général des maliens. Je lance un message de soutien, de regroupement, de solidarité entre tous les peuples maliens ».
« Nous manquons de moyens pour agir »
Ayant pour but de de créer un lien d’échange culturel durable entre la Lorraine et les écoles maliennes, l’association a pu récolter deux tonnes de livres depuis sa création il y a un an. Faute de moyens économiques, ces ouvrages n’ont pour l’instant pu être envoyés sur place. En attendant de bénéficier d’une aide financière, le président de Lorraine Mali fraîchement retraité peut compter sur l’appui de ses partenaires associatifs : « J’ai reçu les soutiens des communautés sénégalaises, ivoiriennes, guinéennes. Beaucoup d’amis français ont été présents également, certains m’ont appelé pour nous réconforter, ils ont voulu savoir comment vont nos familles là-bas » confie-t-il.Adama Dembélé, président de l’une des deux associations maliennes sur le territoire nancéien souhaite une forte mobilisation en Lorraine. Il appelle toutes les communautés africaines de Lorraine et plus particulièrement les maliens à se joindre à lui dans cette démarche « Lorraine Mali soutient à 100% l’action de l’état français aujourd’hui. Malgré les difficultés que la France traverse, je pense que les maliens leur en seront énormément reconnaissants ».
Allant dans un même sens, celui du rassemblement, les deux associations maliennes de Nancy mettront leurs idées en commun le 26 Janvier prochain. L’objectif étant de décider de la façon dont elles manifesteront leur soutien à l’état français pour son action.