Depuis deux mois maintenant, plusieurs dizaines de demandeurs d'asile campent dans des conditions difficiles au pied d'immeubles dans le quartier Bellecroix de Metz. Devant l'urgence de la situation, la préfecture de la Moselle a trouvé une solution… pour les personnes les plus vulnérables.
Ils sont originaires du Kosovo ou d'Albanie, des bébés, des enfants, des femmes et des hommes qui sont arrivés en Moselle et qui depuis début avril 2013 vivent dans des conditions sanitaires déplorables, organisent leurs journées sous des bâches en plastique installées au pied d'immeubles dans le quartier Metz-Bellecroix.
Ecoutez Remzia Rammezeku, elle a fui le Kosovo pour échapper à des violences familiales :
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Des tentes de fortunes, un bidonville : les riverains, les passants, les témoins ne peuvent ignorer la situation, à l'image d'Emmanuel Lebeau, conseiller municipal d'opposition à Metz qui sur son blog, dénonce la situation et il n'est pas le seul. Pour Denis Maciazek, membre du Collectif Mosellan Contre la Misère, qui accompagne ces familles dans leur quotidien, il faut aussi combattre les idées reçues.
Mais ce sont bien ces pics qui posent problème. Entre le 23 et le 30 mai 2013, ce sont plus de 300 personnes des pays de l'Est de l'Europe qui sont arrivés en Moselle et à l'heure actuelle, sur les 3700 places d'accueil du département, plus aucune n'est disponible."Contrairement aux clichés habituels entendus, il y a des pics d'arrivées de demandeurs d'asile depuis deux ou trois ans, mais sur une période de vingt ans, il n'y a pas plus d'arrivées aujourd'hui qu'en 1989, y compris en Moselle." Denis Maciazek
La pluie, le vent, le froid et un trottoir pour dormir
La préfecture de Moselle ne pouvait rester sans rien faire plus longtemps. Anoutchka Chabeau, Directrice Départemental de la Cohésion Sociale de Moselle a confirmé à notre équipe de reportage le jeudi 30 mai que l'Etat va bien mettre un bâtiment désaffecté à la disposition des personnes les plus vulnérables. Le site, d'une capacité d'accueil de 50 places sera opérationnel d'ici au 15 juin 2013. Il s'agit cependant d'une simple "mise à l'abri", à savoir, un toit, un lit et des sanitaires.