Parlement européen : des précaires réclament un CDI

Une cinquantaine d'employés précaires du Parlement européen, qui ne travaillent que lors des sessions parlementaires, saisissent la justice pour obtenir gain de cause : ils veulent un CDI pour sortir de la précarité.

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Une cinquantaine de secrétaires, déménageurs ou autres huissiers, employés quatre jours par mois au Parlement européen à Strasbourg en tant qu'intérimaires ont saisi les prud'hommes pour demander à être embauchés en CDI par l'institution. "Pour nous, obtenir un contrat à durée indéterminée, même sur la base d'une semaine par mois, serait déjà considérable, car ainsi notre précarité ne serait plus totale", explique Claudie Weber, employée
trilingue chargée de la retranscription des débats et l'une des porte-parole du mouvement.

Travail précaire pour tâches pérennes.

Les "petites mains" des sessions strasbourgeoises du Parlement, au nombre de 150 à 170 en tout, ont été externalisées en janvier 2007 auprès d'une agence d'intérim. Auparavant, elles étaient employées directement par l'institution, en tant qu'"auxiliaires de session". "Nous n'avons aucune visibilité à moyen ou long terme sur notre avenir, alors même que nos tâches sont pérennes et que les sessions sont prévues très longtemps à l'avance", souligne encore Claudie Weber. 

"Ils ne demandent pas forcément à devenir fonctionnaires mais au moins à être contractuels".

En septembre 2011, la Cour de cassation française leur a donné raison en estimant que les tâches concernées relevaient de "l'activité normale" du Parlement européen et pas d'un accroissement temporaire d'activités, a observé l'avocat des requérants, Me Ralph Blindauer. Pour autant, les services du Parlement européen n'en ont pas tenu compte. L'avocat argue aussi que "les salariés précaires sont bien moins payés que les fonctionnaires européens exerçant les mêmes fonctions qu'eux, ce qui est illégal. Ils ne demandent pas forcément à devenir fonctionnaires européens, mais au moins contractuels".

Soutien des parlementaires

 

Plusieurs députés européens, de droite comme de gauche, sont venus apporter leur soutien aux contestataires. "En tant qu'élue de longue date au sein de ce Parlement, j'ai un peu honte face à cette situation", a confié la socialiste française Pervenche Bérès, tandis que sa compatriote Véronique Mathieu (UMP) s'est dite "étonnée qu'une partie des gens qui travaillent au sein de nos institutions soient aussi mal traités". 

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