Il avait déjà été condamné à 15 années de réclusion criminelle par la Cour d'assises des Vosges pour l'assassinat de sa femme en 1992. La seconde victime, un voisin, aurait sans doute tenté de s'interposer ce jeudi 4 juillet 2013 vers 19h30, impasse Gohypré à Thon-lès-Vosges (88).
Un homme de 55 ans a abattu en pleine rue jeudi 4 juillet 2013 vers 19h30 deux de ses voisins avec un fusil de chasse.
Les faits se sont déroulés entre l'impasse Gohypré et la rue Foch à Thaon-les-Vosges (Vosges), pour des raisons encore officiellement inconnues.
Déjà condamné à 15 années de réclusion criminelle par la Cour d'assises des Vosges pour l'assassinat de sa femme en 1992, le meurtrier de Thaon avait été libéré en 2001.
Il se trouvait vendredi 5 juillet en garde à vue et doit être déféré samedi devant le parquet avant une présentation devant le juge d'instruction qui devrait le mettre en examen après ce double meurtre d'un couple de voisins.
Les faits
Le double meurtre a eu lieu vers 19H20. L'homme "s'est constitué prisonnier à la gendarmerie une heure après avoir tué ses deux victimes, mais il n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant", a indiqué le procureur de la République à Epinal, Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse vendredi à la mi-journée.D'après les premières constatations du médecin légiste, les deux victimes n'ont reçu qu'une seule balle, en pleine tête, provenant d'une arme de chasse contenant des munitions de calibre 7.65, "utilisé pour le gros gibier, des munitions pour tuer net", a précisé le procureur.
Les deux corps ont été retrouvés devant le domicile de la femme dans lequel elle s'apprêtait à rentrer.
Le tueur présumé avait noué une relation amicale depuis plusieurs mois avec elle et lui rendait parfois quelques services.
"Il souhaitait avoir des relations intimes avec elle, mais elle a refusé. Début mai, elle avait alors mis fin à cette relation, mais il la relançait régulièrement par des appels téléphoniques et des SMS. La quadragénaire avait déposé plainte le 7 juin à la gendarmerie pour ce qu'elle considérait être du harcèlement. L'amoureux éconduit avait été entendu par les enquêteurs et s'était engagé à ne plus l'importuner." Etienne Manteaux, procureur de la République.
La mère de famille vivait seule avec ses deux enfants, un fils de 22 ans et une fille de 18 ans qui venait de passer le baccalauréat, depuis un récent divorce.
La seconde victime, un voisin qui résidait à 300 mètres de la scène de crime, était père de trois enfants âgés de 9, 19 et 22 ans.
Bien connu dans cette commune de 9.000 habitants, il avait également l'habitude de rendre de petits services à l'autre victime.
"Pourquoi le suspect a tiré ? On ne le sait pas. Que faisait cette deuxième victime? On ne sait pas non plus. Nous n'avons pas de témoins oculaires directs, seulement des témoins auditifs", a souligné le procureur.
Selon une voisine, "deux déflagrations ont été entendues".
Après le drame, le suspect a fui en voiture, puis s'est rendu dans un bois, où il a envisagé de se suicider mais, une heure plus tard, il s'est rendu à la gendarmerie et a été placé en garde à vue.
Premières images et reportage de notre équipe.