Quatre syndicats - CGT, FO, Solidaires, FSU - appelaient aujourd'hui à manifester contre la réforme des retraites. A Strasbourg, la manifestation a réuni entre 1200 et 2000 personnes selon les sources ce mardi matin. A Mulhouse, ils environ entre 300 et 500 à battre le pavé dans l'après-midi.
Salariés, jeunes et retraités dans la rue contre la réforme des retraites
Salariés, jeunes et retraités, entre 300 et 500.000 selon la CGT, sont descendus mardi dans la rue pour contester la première réforme des retraites d'un gouvernement de gauche, un succès aux yeux des organisateurs qui espèrent lui donner une suite. "Il va y avoir 300.000, 400.000, presque 500.000 manifestants dans toute la France", a affirmé le numéro un de la CGT Thierry Lepaon en début d'après-midi au départ du cortège parisien place de la République. De son côté, la police n'a pas communiqué de chiffrage national.
Pour le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, la mobilisation, à l'appel de quatre syndicats - CGT, FO, Solidaires, FSU-, "dépasse le cercle militant", même si ce "n'est pas une déferlante". "C'est une bonne mobilisation" plus massive, selon lui, que celle contre la réforme de l'emploi organisée par les mêmes syndicats le 5 mars dernier, et qui avait rassemblé 200.000 personnes, selon eux. M. Mailly a appelé le gouvernement à faire "encore des efforts. Il y a un verrou à faire sauter, celui de l'allongement de la durée" de cotisation à 43 ans en 2035. Cette mesure du projet focalise la contestation syndicale et en fait une loi "anti-jeunes", selon eux.
En tête de cortège parisien, une pancarte proclamait "aux profits du CAC 40 de financer les retraites", tandis que des militants scandaient "retraite, retraite, retraite, à 60 ans". Les syndicats ne réclament pas le retrait du projet de loi. M. Lepaon y voit même "un progrès" en rappelant la question de pénibilité. Leur objectif est d'obtenir une "amélioration" du texte lors des débats parlementaires. (...)
Des défilés et des rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes
A Nantes (entre 4.500, selon la police et 8.000, selon les syndicats), Toulouse (entre 4.000 et 16.000), Lyon (entre 4.000 et 8.500), Marseille (entre 6.300 et 50.000), Bordeaux (entre 6.200 et 12.000), Grenoble (entre 2.000 et 10.000), Strasbourg (1.200 selon la police), Reims (entre 1.100 et 2.000), Rennes (entre 2.200 et 4.500), Clermont-Ferrand (entre 2.500 et 5.000). Dans de nombreuses autres villes, comme Calais, Caen, Besançon, Le Havre, Pau ou Metz, la police a compté des centaines voire des milliers de participants. (...)