Le CHU de Nancy affiche une dette de 384 millions d'euros. La CDFT appelle le personnel du centre régional hospitalier universitaire à se mobiliser pendant deux jours les 11 et 12 septembre 2013 pour dénoncer la gravité de la situation.
"Supprimer des emplois au CHU de Nancy nuit gravement à la santé", tel est l'un des slogans que l'on pouvait lire ce 11 septembre 2013 sur les badges du personnel du CHU de Nancy. A l'appel de la CFDT, il s'agissait de transformer ce mercredi en une véritable journée de mobilisation. En ligne de mire : la dette colossale du CHU qui s'élève à ce jour à 384 millions d'euros.
Le 5 septembre 2013, le CHU de Nancy a annoncé la mise en place d'un "plan de refondation", mais dans l'établissement, on attend surtout des réponses concrètes sur l'organisation du quotidien. Ce matin, une équipe de France 3 Lorraine, Jean Baudin et Olivier Bouillon ont rencontré des agents hospitaliers très inquiets : "On vit dans l'angoisse de l'attente de ce qui va être décidé par la direction par rapport à la charge de travail, l'organisation et le manque de moyens" confie Sandrine Closset,infirmière.
Nous espérons que les pouvoirs publics vont nous aider parce que sans leur aide, le CHU va couler littéralement" Romuald Foltz, infirmier.
"Ca veut dire qu'on a vécu au dessus de nos moyens. Nos dépenses ont été excessives par rapport aux recettes. C'est comme dans un ménage, on doit adapter ses dépenses à ses recette", analyse le Professeur Didier Mainard, chef de service orthopédique.
Le CHU de Nancy affichait pourtant une belle stabilité en l'an 2000, mais dès 2007 l'établissement a du mettre en place un plan de retour à l'équilibre, sans pour autant y parvenir. Pour Mathieu Klein (PS), vice-président du conseil général, présent ce 11 septembre 2013 à l'hôpital central lors du rassemblement, "notre préoccupation c'est celle de donner au CHU une perspective d'avenir durable. On ne peut pas passer tous les 3-4 ans à une nouvelle crise". Un lettre a été adressée en ce sens au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault.
Aujourd'hui, la seule solution, c'est de l'argent.
Pour Alex Gorge, délégué CFDT CHU Nancy, supprimer des emplois ne changera pas la donne. "On nous a déjà demandé des efforts pour retrouver l'équilibre il y a plusieurs années, et on en est encore loin (…) ,nous souhaitons que l'état nous donne une bouffée d'oxygène financière pour que le CHU puisse faire à nouveau des investissements". Un rendez-vous a été pris au ministère de la santé.Un nouveau rassemblement est prévu demain 12 septembre. La CFDT et le personnel mobilisé espèrent la visite du maire de Nancy, André Rossinot, également Président du Conseil de surveillance du CHU de Nancy.
