Le gouvernement a créé mardi un Observatoire national du suicide, alors que la France a l'un des taux les plus élevés de suicide d'Europe. Mais dans ce domaine, des associations sont déjà à l'oeuvre, notamment en faveur des adolescents et des jeunes adultes.
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En chiffres
- Une personne se suicide toutes les 50 minutes en France, soit 11.000 décès par an
- la première cause de décès chez les 25-34 ans, la 2ème chez les jeunes de 15-24 ans
- les plus de 65 ans représentent 25% de la population française mais 30% des suicides
- 220.000 tentatives de suicide sont recensées tous les ans
- l'Hexagone affiche l'un des taux de suicide les plus élevés d'Europe avec 14,7 pour 100.000 habitants (France métropolitaine) (contre 9,9 en Allemagne et 6,4 au Royaume-Uni (chiffres Eurostat).
- Près d'un actif français sur trois (27%) a déjà pensé au suicide
Création d'un Observatoire national du suicide
Le gouvernement a créé mardi un Observatoire national du suicide, une initiative réclamée depuis des années par des spécialistes et applaudie par les associations, alors que la France a l'un des taux les plus élevés de suicide d'Europe. Une personne se suicide toutes les 50 minutes en France, soit 11.000 décès par an, selon les chiffres du ministère de la Santé, ce qui est "trois fois plus que les accidents de la route". C'est parce que dans le pays "la réalité du suicide est encore mal connue", qu'il reste "un sujet tabou" avec des informations "mal coordonnées" voire insuffisantes, que la ministre de la Santé Marisol Touraine a créé mardi ce nouvel observatoire qui sera rattaché à la Drees (Direction de la recherche, des études de l'évaluation et des statistiques).Cet organisme, qui associera les associations de prévention du suicide, les professionnels de santé et les chercheurs spécialistes, aura "pour mission de mieux coordonner les informations existantes, de mieux repérer et de mieux alerter" et aussi "adresser des recommandations aux décideurs publics", a expliqué la ministre lors de la cérémonie d'installation de l'organisme. Il se réunira deux fois par an avec les représentants des ministères concernés et tous les acteurs du dossier, et publiera un rapport annuel comportant des pistes pour les actions à venir.