Jeudi 12 septembre 2013, à l'appel du syndicat pénitentiaire UGSP-CGT, le personnel de la maison d'arrêt de Sarreguemines s'est rassemblé au matin devant l'établissement. Tous entendent dénoncer les sous-effectifs et la surpopulation carcérale, un mal qui ronge la prison mosellane.
En fin de matinée du 12 septembre 2013, le directeur de la maison d'arrêt de Sarreguemines a fait appel aux forces de l'ordre. Le but : déloger la vingtaine de surveillants qui bloquaient depuis 7 heures les accès à l'établissement pénitentiaire.
A l'appel du syndicat UGSP-CGT, le personnel avait effectivement décidé de se mobiliser pour protester contre la dégradation des conditions de travail. Le premier mai 2013, un incident était survenu avec un détenu agité après la promenade, ce qui n'a fait qu'accentuer le malaise dans la prison.
Selon Robert Weiss, secrétaire régional de la CGT pénitentiaire, la maison d'arrêt de Sarreguemines affiche un taux de remplissage pouvant aller jusqu'à 150 % avec entre 125 et 127 détenus pour à peine 70 places. A cela s'ajoute un manque chronique de personnel.
La maison d'arrêt de Sarreguemines date de 1902. En 1976, le quartier des femmes a été fermé et transformé en quartier de semi-liberté.
En juillet 2010, la Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie avait annoncé un plan de modernisation des prisons françaises qui prévoyait la fermeture de Sarreguemines en 2017, mais elle sera finalement préservée. Le projet d'en faire un centre d'accueil pour délinquants sexuels a semble-t-il été abandonné.
La situation semble plutôt tendue et les surveillants n'excluent pas de mener d'autres actions.