PSA Peugeot-Citroën Mulhouse pourrait fermer une ligne de production

Entre bonnes et mauvaises nouvelles, le climat change souvent à PSA Peugeot-Citroën à Mulhouse... S'il y a quelques semaines, tout le monde se félicitait des nouvelles embauches, hier, le groupe annonçait vouloir réduire ses capacités de production.

Le constructeur PSA Peugeot Citroën envisage de mettre en sommeil une partie des capacités de production de ses usines de Mulhouse et de Poissy, dans les Yvelines, pour rétablir la rentabilité de son activité en Europe, face à un marché automobile en berne. 

Mais s'ils doivent encore faire l'objet de négociations, ces projets de fermeture partielle tombent à un moment particulier pour les deux usines. Mulhouse a récemment annoncé l'embauche de 150 personnes d'ici la fin de l'année grâce à la production augmentée de la Peugeot 2008. Moins heureuse, Poissy sort tout juste d'un conflit avec plusieurs syndicalistes qui se sont livrés à une grève de la faim pour dénoncer le "harcèlement moral" et la "discrimination syndicale" au sein de l'usine.

Par ailleurs, le 15 novembre dernier, le groupe annonçait le départ du directeur industriel du site de Mulhouse, Luciano Biondo, remplacé 3 jours plus tard par Corinne Spilios, directrice de la qualité à PSA Rennes. 

Objectif : utiliser les usines à 100%


Mulhouse et Poissy disposent chacune de deux lignes de production. Cette organisation du travail implique de produire 250.000 voitures par an sur chaque site pour être rentable. Or l'an dernier, moins de 225.00 véhicules sont sortis de l'usine de Mulhouse, et Poissy a produit 264.000 voitures, selon les chiffres officiels de PSA.

Les deux sites menacent donc de ralentir leur rythme : PSA pourrait mettre en sommeil une ligne de production sur chaque site, et revenir à une organisation "monoflux". Avant l'accord de compétitivité conclu entre la direction et les salariés fin octobre, le PDG du groupe Philippe Varin avait affirmé sa volonté de "passer à un taux d'utilisation des usines en Europe de 100%". A l'heure actuelle, ce taux est "de l'ordre de 73%", a expliqué le porte-parole.

La direction s'est notamment engagée à produire un million de voitures par an en France et d'affecter un véhicule par usine à l'horizon 2016. L'accord de compétitivité interdit également toute fermeture de site. En cas de fermeture partielle d'une usine, le nouveau contrat social prévoit notamment des clauses de mobilité, au sein de l'usine et régionales, pour réaffecter les salariés.




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