Frédéric Back, d'origine alsacienne, vivait à Montréal et avait remporté deux Oscars pour ses films d'animation. Le plus connu, en 1988 : "L'homme qui plantait des arbres" inspiré de Jean Giono. C'était un pionnier du mouvement environnementaliste.
Né d’un père musicien percussionniste et d’une mère dessinatrice alsaciens, il grandit et étudie à Strasbourg, puis de 1937 à 1938 à l'école de dessin de la rue Madame, qui prépare l'entrée à l’École Estienne de Paris, il habite alors au numéro 1 de la rue Garancière.
Puis il intègre l'École régionale des beaux-arts de Rennes où il reçoit l’enseignement de Mathurin Méheut, artiste peintre et illustrateur. Cette rencontre marquera durablement Frédéric, au niveau humain et artistique. C'est à cette époque qu’il débute sa carrière de peintre et expose notamment ses œuvres au Salon de la Marine, à Paris en 1946 et 1947.
Installé à Montréal depuis 1948, il enseigne à l’École du Meuble, et à l'École des beaux-arts.
Il entre au service de Radio-Canada en 1952 comme illustrateur, créateur d’effets visuels, de décors et de maquettes pour de nombreuses émissions culturelles, éducatives et scientifiques.
Dans les années 1960, il réalise plusieurs verrières d’églises et de lieux publics, tel que celle, en 1967, de la station de métro Place-des-Arts à Montréal, assisté de René Derouin.
En 1968, il rejoint l'équipe du studio d'animation de Radio-Canada, créé par Hubert Tison. De 1968 à 1993 Frédéric réalise 10 courts-métrages, ainsi que diverses présentations spéciales pour les programmes de la Société Radio-Canada.
Les films de Frédéric sont acclamés sur tous les continents, les reconnaissances et les nombreux prix reconnaissent le talent et le travail mis à contribution pour chaque film.
Frédéric Back est nommé quatre fois aux Oscars du cinéma et remporte deux fois l'Oscar du meilleur film d'animation : le premier (1982) pour Crac! (82) et le second (1988) pour L'Homme qui plantait des arbres. À lui seul, le film L'Homme qui plantait des arbres a gagné plus de 40 prix dans des festivals de films, un peu partout dans le monde.
Jusqu'à la fin, Frédéric Back continue à dessiner et s’implique plus que jamais dans des projets reflétant les valeurs auxquelles il a toujours adhéré : la défense des animaux et de la nature. Membre de l'organisme Les artistes pour la paix, il a reçu, en 2010, un prix hommage célébrant son implication sociale, en particulier dans sa lutte contre le nucléaire.
Végétarien convaincu il cite souvent Marguerite Yourcenar : « Les animaux sont mes amis et je ne mange pas mes amis. »