Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A s'établit à 71448 en Champagne-Ardenne, fin novembre 2013. Avec une hausse moyenne de +0,5% dans l'ensemble de France métropolitaine l'augmentation du chômage est plus mesurée à l'échelle nationale que dans la région.
François Hollande voulait durablement inverser la courbe du chômage en cette fin d'année. Les chiffres du chômage publiés ce jeudi 26 décembre 2013 lui gâchent ses fêtes de fin d'année. Au niveau national le nombre de chômeurs n'ayant pas du tout travaillé a augmenté de 0,5% en novembre par rapport à octobre. En Champagne-Ardennes la hausse est bien plus marquée : +9,3% pour les demandeurs d'emploi de catégorie A.
Effet vendanges !
Ce bond s'explique en grande partie par la fin des vendanges. La vigne employait beaucoup d'intérimaires en octobre. Une fois les vendanges passées, toutes ces personnes ont du retourner pointer à Pôle Emploi. Ce sont d'ailleurs les deux départements qui concentrent le plus de vignobles qui connaissent les hausses les plus spectaculaires : +14,7% dans la Marne et +10,5% dans l'Aube. En comparaison le chômage ne grimpe que de 3,5% en Haute-Marne et de 2,5% dans les Ardennes.
Au total 71.448 personnes sont donc sans emploi en Champagne-Ardennes. Si l'on ajoute les catégories B et C (personnes ayant travaillé au moins quelques heures le mois précédant), soit 35.784 chômeurs, Pôle Emploi comptabilise toujours plus de 100.000 inscrits dans la région.
Les hommes et les jeunes plus touchés
La hausse du chômage au mois de novembre en Champagne-Ardennes pénalise surtout les hommes (+10,6%). Mais les femmes ne sont pas non plus épargnées même si elles étaient un peu moins concernées par les travaux dans les vignes (+7,9%).
Enfin concernant le chômage des jeunes, un indicateur particulièrement scruté par les commentateurs puisque le Président de la République en a fait son cheval de bataille, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A de moins de 25 ans augmente de 12,9 % dans la région. Là encore les vendanges qui font appel à un public généralement jeune peuvent explique cette augmentation.
Les génération des 25 à 49ans (+4,7%) et des plus de 50ans (+6,5%) sont impactées de façon significatives par la hausse du nombre des demandeurs d'emplois, mais de façon moins appuyées par rapport aux plus jeunes.