14 jeunes Strasbourgeois auraient quitté il y a plusieurs semaines l'Alsace par l'Allemagne pour faire la guerre aux côtés d'Al-Qaïda en Syrie. Ils auraient été recrutés via les réseaux sociaux. Leurs parents n'ont plus aucune nouvelle d'eux depuis leur départ.
Le phénomène prend une ampleur inquiétante en France. Ils seraient plus de 200 français partis rejoindre les djihadistes en Syrie. 14 jeunesStrasbourgeois seraient partis à la mi-décembre pour la Syrie, via un camp d'entraînement en Turquie. Les autorités françaises pour l'instance ne confirment ni infirment l'information. Les familles de ces jeunes restent extrêmement discretes. Sans aucun contact avec les associations de terrain.Résultat : face à ce phénomène, les autorités de l'Etat comme les représentants de la communauté musulmane se sentent démunis.
On a par ailleurs appris seulement aujourd'hui qu'à l'automne dernier un jeune du quartier de l'Elsau est parti en Syrie et il aurait trouvé la mort là-bas dans un attentat-suicide.
- A Strasbourg, l'association Alsace Syrie tiendra une permanence ce week-end pour collecter les dons.
Les instances représentatives de la communauté musulmane d'Alsace dénoncent ces agissements dans un communiqué :
La Presse vient de faire état de la dérive d'une dizaine de jeunes strasbourgeois qui seraient partis en Syrie combattre aux côtés des insurgés.
Cette information est grave et interpelle tant les pouvoirs publics que la communauté musulmane: rien ne peut en effet justifier que de jeunes Français aillent combattre pour une cause qui n'est pas la leur, aux côtés de mouvements quels qu'ils soient, mais dont en toute hypothèse les valeurs ne sont pas celles de la République.
Il doit être clair pour chacun que ces jeunes gens ne sont ni des militaires, ni des théologiens susceptibles de maîtriser tant les enjeux d'un conflit comme celui dont il s'agit que des concepts comme celui de "djihad" qui est invoqué de façon inconsidérée.
Cette affaire montre les dangers d'une absence de formation adéquate en matière religieuse de la jeunesse musulmane de France, qui se tourne vers Internet et en accentue les dérives.
Le C.R.C.M. Alsace condamne de telles attitudes qui ne peuvent que porter préjudice à l'Islam de France et souhaite à l'occasion de cette affaire, travailler de concert avec les pouvoirs publics pour remédier aux problèmes que soulève ce dossier. Une action sera menée en direction des mosquées de la région et nous souhaitons pouvoir travailler à l'enseignement d'un islam du juste milieu dans les établissements scolaires.