Meurtre de Michèle Zaugg : la fille mise en examen

L'information est parue dans les DNA ce matin. Pascale Zaugg a été mise en examen pour homicide volontaire. Cette femme avait été retrouvée prostrée dans la maison de sa mère assassinée quelques jours plus tôt. C'était fin janvier à Mulhouse. 

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L'information est révélée par les Dernières nouvelles d'Alsace ce samedi matin 15 mars. La fille de Pascale Zaugg a été mise en examen pour homicide volontaire. 

Une dizaine de coups au niveau du crâne

Le corps de Michèle Zaugg avait été retrouvé mardi 20 janvier par la police dans un cabanon situé sur sa propriété de Pfastatt (près de Mulhouse), à proximité de la maison de maître où elle vivait seule depuis le décès de son célèbre mari, artiste-peintre. Elle avait 69 ans. L'alerte avait été donnée la semaine dernière par son jardinier, sans nouvelles d'elle depuis plusieurs jours.

Selon les premiers résultats de l'autopsie pratiquée jeudi 23 janvier, la sexagénaire a été frappée d'une dizaine de coups "au niveau du crâne", "avec un objet contondant et/ou tranchant mais émoussé", a précisé le procureur. L'arme du crime n'aurait toujours pas été retrouvée et les policiers doivent retourner sur place dans la journée pour continuer de rechercher indices et preuves et effectuer des prélèvements ADN.

Pascale Zaugg hospitalisée d'office

La fille de la victime, âgée de 49 ans, avait été retrouvée vendredi 24 janvier peu après six heures du matin dans l'un des bâtiments de la propriété de 70 ares de ses parents. Selon le parquet de Mulhouse, elle a été d'abord placée en garde à vue mais, blessée à la main et tenant des propos incohérents, Pascale Zaugg a du être transportée à l'hôpital Émile Muller de Mulhouse pour examens. Les médecins ont jugé que son état de santé n'était pas compatible avec son maintien en garde à vue et ont décidé de la placer sous le régime de l'hospitalisation d'office. Les enquêteurs de la police judiciaire n'auraient dans ces conditions pas pu auditionner la fille de la victime, mais selon une source proche de l'enquête elle serait la principale suspecte dans l'affaire.



Des relations décrites comme complexe avec sa mère

Toujours selon la même source, Pascale Zaugg entretenait des relations complexes, voire conflictuelles avec sa mère. Les deux femmes auraient été en désaccord sur la façon de gérér le patrimoine artistique de la famille depuis la mort de Rémy Zaugg. La mère souhaitait continuer de faire vivre l'oeuvre de son défunt mari par le biais d'expositions alors que leur fille aurait souhaité vendre une partie des toiles et sculptures, très côtées, de Rémy Zaugg.

D'autres personnes entendues 

Un locataire et voisin de Mme Zaugg, qui avait disparu fin décembre, s'est présenté à la police et n'a pas été inquiété. Le jardinier qui a donné l'alerte ainsi que d'autres personnes dont les identités n'ont pas été communiquées ont également été entendues. 

Pas de trace d’effraction

Aucune trace d'effraction n'a été constatée dans la propriété de 7.000 m2, qui va devoir être "ratissée" à travers un "gros travail de police technique", avait par ailleurs observé le procureur M. Robin.  En particulier, une autre dépendance de la maison, l'ancien atelier de Rémy Zaugg qui aujourd'hui "est comme un musée", n'a pas été fouillé, selon le magistrat. Du fait de la présence d'une grande collection d'art, M. Robin a évoqué "l'importante fortune potentielle" de Mme Zaugg, qui cependant "semblait vivre de manière modeste".

La victime, qui possédait également une résidence à Bâle en Suisse (à une quarantaine de kilomètres de Pfastatt), où elle se rendait régulièrement, ne disposait d'aucun compte bancaire en France. Une demande a été adressée aux autorités helvétiques pour repérer d'éventuels mouvements suspects sur son ou ses comptes suisses, si elle en possédait.

Souvent qualifié de "visionnaire " dans les milieux artistiques, Rémy Zaugg était une référence dans l'art contemporain. Peintre, sculpteur et critique, il avait mis en scène la rétrospective consacrée à Giacometti à Paris en 1991, et collaboré avec de nombreux architectes de renommée, dont les Bâlois Herzog et de Meuron, qui avaient d'ailleurs réalisé son atelier de Pfastatt.
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