A Strasbourg, le festival des Giboulées dépoussière l'art de la marionnette

Il est loin le temps des poupées de chiffons animées par un marionnettiste caché derrière un décor de théâtre miniature : les "Giboulées", une des plus grandes manifestations dédiées à la marionnette en France, célèbrent à partir de samedi les formes contemporaines de cet art millénaire.

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Pour sa 24e édition, vingt-cinq spectacles de marionnettes pour une centaine de représentations sont programmés, du 22 au 30 mars, dans Strasbourg et son agglomération, sous l'égide du Théâtre Jeune Public.
"Historiquement, le marionnettiste était caché dans son castelet (théâtre de marionnettes). Or, depuis une trentaine d'années, on ne l'utilise plus et les marionnettistes d'aujourd'hui s'interrogent désormais sur leur présence sur scène, l'utilisation de leur corps", explique le directeur du TJP, Renaud Herbin.
Convoquant tantôt la danse, tantôt le son et l'image, les formes utilisées par les marionnettistes cette année sont à la fois "multiples et inventives", les formats parfois "courts et intimistes".

Programmé le jour de l'ouverture "Le retour de Garance" d'Aurélie Morin évoquera dans un théâtre d'ombres l'histoire d'une femme à travers les maisons qu'elle a un jour habitées. Formée à la danse classique et contemporaine, Claire Heggen fera apparaître et disparaître, dans "Ombre claire", la figure poétique et fantomatique d'un ange, sur le quatuor de Schubert. Plusieurs autres spectacles revisiteront pour leur part la mythologie, tels que "Monsieur Microcosmos" de David Séchaud, librement inspiré du Faust de Goethe, ou "Fichu serpent" de François Small, qui donne vie à l'épopée d'Orphée parti chercher sa belle aux enfers.

"En jouant avec la matière, le vivant et l'inerte, les artistes montrent qu'il existe une multitude d'autres pratiques qui vont au-delà de la marionnette figurative, qui n'est qu'une forme parmi d'autres", souligne  Renaud Hervin, lui-même marionnettiste et qui présentera "Actéon", autre personnage de la mythologie grecque. Adressée à un public averti, "La Bobine de Ruhmkorff" de Pierre Meunier proposera quant à elle une réflexion sur le sexe, le désir, l'amour et le rapport à l'autre, dans une forme "à la fois crue et poétique".

Du côté des programmations étrangères, "La méridienne" de l'Argentin Ezequiel Garcia-Romeu plongera le spectateur dans un univers miniature pour raconter "la fragilité de la pensée humaine face au temps qui passe", et le Brésilien Zaven Paré fera pour sa part usage de "technologies avancées" pour son spectacle éponyme, à mi-chemin entre "la marionnette et l'art contemporain". Plus insolite, un James Bond vieillissant sera aussi de la partie, avec "Fin de série", de la compagnie Bob Théâtre, qui se moquera avec humour du personnage créé par Ian Fleming.
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