Les salariés de l’usine Knorr de Duppigheim sont en grève. Ils contestent les 41 suppressions de poste annoncées par le groupe Unilever, qui veut recentrer ses activités en Allemagne.
Le site alsacien qui compte 386 employés ne conserverait plus que l’activité conditionnement. Les syndicats dénoncent l’attitude de la direction, fermée au dialogue selon eux.
Le communiqué de l'intersyndicale
Dans le cadre de ses activités soupes et sauces déshydratées le groupe Unilever a décidé de délocaliser le mélange des produits déshydratés pour les regrouper sur Heilbronn et Auerbach en Allemagne. Le site de Duppigheim conservera uniquement le conditionnement. Notons que ce processus a déjà été engagé sur deux autres sites en Angleterre (Norwich et Crumlin). Cette décision annoncée en date du 24 janvier 2014 a pour conséquence de supprimer 41 emplois sur 386 au total, chez Bestfood France Industries Knorr à Duppigheim.Malgré les bénéfices engrangés en milliards d'€uros et la position très confortable du groupe au niveau mondial, les délocalisations et les licenciements continuent. Des discussions difficiles ont lieu depuis l’annonce des licenciements, la direction ayant opté pour une attitude de fermeture. Malgré plusieurs demandes de l’expert-comptable et des membres élus, de nombreuses questions restent sans réponse laissant les représentants du personnel dans l’incapacité d’appréhender la situation financière réelle de l’entreprise.
Ce manque de transparence évident porte préjudice aux négociations engagées dans le cadre du Plan de Sauvegarde de l'Emploi. Les mesures d’accompagnement des salariés licenciés sont loin d’être à la hauteur de ce qu’Unilever a « mis sur la table » pour les PSE précédents de MIKO et AMORA. Suite au dialogue de sourd engagé par la Direction, les salariés ont décidé un mouvement de grève afin de se faire entendre. Parallèlement, l’inspection du travail est saisie pour l’alerter sur les difficultés de l’expert-comptable et des représentants du personnel à obtenir les documents utiles, afin que toute la lumière soit faite sur la situation financière et économique de l’entreprise.