A peine élu, le nouveau maire de Maizières-lès-Metz Julien Freyburger (UMP) a décidé de rallumer l'éclairage public la nuit, remettant en cause une décision prise par son prédécesseur Gérard Terrier (PS). Une consultation publique sera prochainement organisée pour recueillir l'avis de la population.
Je pense que les habitants de Maizières n'étaient pas préparés pour la simple et bonne raison qu'ils n'y avaient pas été associés. Ma solution, c'est de rétablir l'éclairage public et de prendre le temps de consulter les maizièrois pour savoir ce qu'ils veulent, rue par rue, quartier par quartier".
Le noir comme vecteur d'insécurité a été un des arguments du nouveau maire.
Selon Julien Freyburger, plonger des rues dans le noirs des nuits entières est très anxiogène pour les riverains. Faux ! rétorque Gérard Terrier dans une interview au Républicain Lorrain datant du 14 février 2014, en plein campagne pour les municipales : "Cela ne concerne pas les axes structurant…(il n'y a eu) aucune augmentation des incivilités la nuit (…) Au cours de mes visites de quartiers, je n'ai pas manqué de poser cette question et n'ai eu qu'1 % de gens qui avaient des craintes". Au contraire, "on a économisé 40 000 EUR !" conclue-t-il"Pour les économies c'est bien, mais pour la sécurité, je ne suis pas d'accord" témoigne une habitante.
Selon l'ADEME, agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, la France compte un parc d'éclairage public de 9 millions de points lumineux. Ce qui représente, lorsque tous ces points fonctionnent en même temps, une puisance de 1300 MW, " soit la puissance délivrée par une tranche nucléaire récente à pleine charge".
Depuis le 1er Juillet 2013, une nouvelle réglementation limite déjà les éclairages des vitrines, commerces, et ceux des façades des bâtiments publics.
Plusieurs municipalités françaises ont décidé depuis d'aller au-delà de cette loi et d'expérimenter l'extinction de l'éclairage public. A Maizières-lès-Metz, il faudra attendre les résultats de la consultation populaire avant que de nouvelles dispositions soient éventuellement prises.
Reportage à Maizières-lès-Metz
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