Après des semaines de négociations, un accord a été signé entre la direction de Depalor à Phalsbourg et les salariés, mardi 29 avril 2014.
On a signé plus ou moins sous la contrainte, a déclaré à l'AFP le délégué CFDT Michel Beltran, dénonçant le chantage et les menaces dont les salariés auraient été été victimes selon lui.
Appartenant au groupe helvétique Krono Suisse, l'usine de panneaux de particules en bois Depalor a été partiellement détruite par un incendie accidentel en juillet dernier, laissant 142 salariés sans activité.
Avec 21 millions d'euros de pertes cumulées entre 2007 et 2012, la direction avait décidé de ne pas la reconstruire.
Selon les termes de l'accord, les salariés auront le choix entre un congé de reclassement de 12 mois, un contrat de sécurisation professionnelle ou être licencié. Les primes de licenciement doivent s'échelonner entre 30.000 et 200.000 euros, selon les postes et l'ancienneté.
C'est une fourchette bien plus haute que ce qui était initialement prévu. Un salarié sans ancienneté n'aurait touché que 7.500 euros si on avait le projet de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), s'est félicité M. Beltran à l'AFP.
Séquestration des cadres
Dénonçant le manque de dialogue avec la direction et un PSE, les salariés en colère étaient allés en février jusqu'à séquestrer trois cadres dans leur locaux. En avril, ils avaient manifesté devant le siège social de Krono Suisse à Lucerne.
Manifestation devant le Parlement européen
Au lendemain d'une nouvelle journée de négociation, les salariés de Phalsbourg (Moselle) étaient de retour à Strasbourg pour manifester mardi 15 avril 2014 devant le Parlement européen et y rencontrer des candidats aux Européennes.D'après une source syndicale, les premières lettres de licenciement doivent être envoyées début juillet.