Cinq personnes membres de l'assocation Les racines de l'enfants se sont enchaînées pendant deux heures ce lundi matin sur la plateforme de la cathédrale de Strasbourg.
Cinq parents se sont brièvement enchaînés lundi en haut de la cathédrale de Strasbourg pour réclamer l'adoption, à la faveur de l'examen de la loi sur la famille, du principe de la "résidence alternée par défaut". Deux mères et trois pères se sont enchaînés à la balustrade de la plateforme de la cathédrale avant que les policiers ne viennent couper leurs cadenas, vers 11H30, pour les déloger.
"Nous demandons aux députés de voter cette loi qui est dans l'intérêt de l'enfant", a déclaré Grégory Desplanques, président de l'association, en dénonçant au passage le débat autour de la résidence alternée. Dans une récente pétition, plus de 5.500 psychiatres, psychologues et professionnels de l'enfance, s'inquiètent pour leur part que la proposition de la loi sur la famille, examinée lundi à l'Assemblée, puisse favoriser, en cas de séparation, la généralisation de la résidence alternée, préjudiciable selon eux aux enfants. Selon eux ,cette disposition "fait courir un risque prouvé pour le développement affectif des enfants". La proposition de loi relative à l'autorité parentale et à l'intérêt de l'enfant, déposée par des députés PS et écologistes, prévoit d'instaurer une double domiciliation pour les enfants de couples séparés.
Selon sa rapporteure PS Marie-Anne Chapdelaine, cette proposition de loi prévoit que la résidence de l'enfant soit "fixée au domicile de chacun des parents", mais il ne s'agit "en aucun cas de faire de la résidence alternée paritaire le principe, contrairement à ce que certains ont pu comprendre". Parmi les banderoles déployées lundi par les manifestants à Strasbourg, certaines proclamaient: "l'égalité, c'est la résidence alternée. 50% papa, 50%