Jossot, de Gustave à Abdul Karim
A la veille de la séparation des Églises et de l’État, Gustave Jossot, caricaturiste et affichiste de talent né à Dijon, réalise l’une des premières affiches politiques illustrées en France "A bas les calottes !".
Il s’installera définitivement en Tunisie et se convertira à l’Islam en 1913, il agira encore à rebours des idées de son temps. Ce film explore l’univers de l’artiste entre Occident et Orient.
La destinée de Jossot oscille entre certitude et incertitude. Lorsqu’il prend la plume pour écrire ses mémoires à la fin de sa vie, il choisit un titre évocateur : « Le foetus récalcitrant ».
Tout un programme. Le postulat de départ est posé. Il faut dire non au monde qui nous entoure, refuser l’ordre établi pour créer. Un hommage à l’intranquillité en quelque sorte. Ce film est un portrait d'un artiste intranquille entre Occident et Orient.
J’entends vivre en homme libre, je ferai de l’art suivant ma fantaisie. La vraie caricature fait le tour de la pensée humaine, s’exerce dans tous les domaines, politique, social, mondain, religieux, philosophique...
Gustave Jossot témoigne à son niveau d’un pan de notre Histoire et il nous aide encore aujourd’hui à une meilleure compréhension de notre société. Intimement, c’est un homme de convictions. Il met ses convictions en scène mais aussi en pratique, il ne délègue pas la responsabilité de ses actes à une autorité supérieure, politique, administrative ou spirituelle : il assume la responsabilité de ses actes, et en tire les conséquences.
Jossot, de Gustave à Abdul Karim
Un documentaire écrit et réalisé par Marc Faye