France 3 Alsace à Oradour-sur-Glane

France 3 Alsace s'est mobilisée mardi 10 juin avec France 3 Limousin à l'occasion de la commémoration du 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane. Retrouvez dans cet article les reportages et les temps forts de cet événement.

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Le 10 juin 1944, 642 habitants d'Oradour-sur-Glan ont assassinés, dont de nombreuses femmes et enfants, lors du passage dans le village du régiment Der Führer de la division SS Das Reich. Cette tragédie est restée dans l'histoire comme le plus important massacre de civils commis par les nazis en France.

La page spéciale du journal régional : reportages, témoignages


L'interview de Manuel Valls



Le lent rapprochement entre l’Alsace et le Limousin

Depuis quelques années, une délégation alsacienne est présente lors des cérémonies officielles, mais cela n’a pas toujours été une évidence. L'Alsace est doublement concernée par ce massacre  avec 9 victimes originaires de la région mais surtout la présence de 13 Malgré-nous dans la division Das Reich. Le rapprochement entre l'Alsace et Limousin est né à la fin des 90. C'est un travail de compréhension mutuelle qui avance lentement.


L'interview de Charles Schlosser, maire Lembach

Le village Lembach est jumelé avec Droux dans le Limousin. En 1939, les habitants de Lembach avaient été évacués et accueillis dans cette commune.


L'interview-bilan de Raymond Frugier, l'ancien maire d'Oradour-sur-Glane



Webdoc : le documentaire «Oradour-sur-Glane : Récit d’un massacre»

Il rassemble des images filmées par un drone, des images d’archives, des témoignages et autres documents fournis par le Centre de la Mémoire d’Oradour.

A Oradour, Valls clôt la parenthèse du souvenir de juin 194
Manuel Valls a commémoré mardi le 70e anniversaire du massacre d'Oradour-sur-Glane, qui vient fermer la parenthèse d'un cycle de commémorations réussi pour le gouvernement, avant de renouer avec les joutes politiques et les difficultés économiques et sociales. Après avoir traversé les ruines saisissantes du pire massacre (642 tués) commis en France par les Nazis lors de l'Occupation, le 10 juin 1944, le Premier ministre a dénoncé "les idéologies de mort", dans un discours empli d'allusions d'actualité au jihadisme et à l'extrême droite. "Oradour, c'est aussi une mise en garde. Pour combattre, et ne jamais laisser prospérer, les idéologies de mort. Nous le savons bien, nous le voyons trop : elles n'ont pas disparu. Elles sont là. Elles rôdent. Elles embrigadent", a déclaré M. Valls devant quelques centaines de personnes venues se recueillir. 

Le Premier ministre s'en est également pris "aux petits agitateurs vénéneux de la mémoire", "aux nostalgiques de la collaboration" avec leurs "mots perfides", sur fond de percée de l'extrême droite en Europe et de polémique sur une phrase de Jean-Marie Le Pen à propos d'une "fournée" visant plusieurs artistes dont le chanteur Patrick Bruel, d'origine juive. "Avec leurs mots perfides, il veulent faire mal à la France, raviver ses plaies", a déclaré Manuel Valls. "Mais quand on aime la France, on ne salit pas ce pour quoi tant de Français ont donné leur vie. Quand on aime la France, on ne calomnie pas son histoire", a lancé le Premier ministre. Peu avant, au cours de sa visite de l'ancien village jamais repeuplé --un nouveau a été construit un peu plus loin-- avec ses ruines comme seules mémoires, il s'était recueilli dans l'église incendiée, où plus de 450 femmes et enfants furent brûlés vifs par les Waffen SS de la division Das Reich.

Séparés en groupes, les hommes, eux, avaient été abattus dans des granges, avant que le village ne soit entièrement incendié. L'oeuvre des années s'étant ajoutée à l'ignominie de la tuerie, seuls deux survivants (pour six rescapés seulement, cinq hommes et une femme, au soir du 10 juin), Marcel Darthout et Robert Hébras, sont encore en vie. Ce dernier, encore vaillant malgré ses 88 ans, a guidé le Premier ministre dans les petites rues d'Oradour, montrant notamment l'endroit où les troupes SS massèrent les villageois, inconscients du sort qui les attendait. Lui-même mitraillé et laissé pour mort dans un garage, il avait réussi à s'enfuir malgré l'incendie.
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