Près de 70 mineurs ont manifesté, mercredi 25 juin 2014, à Forbach. Ils protestaient contre la lenteur des procédures judiciaires suite à leurs demandes d'indemnisations pour préjudice d'anxiété.
Craignant de ne pas tous être indemnisés de leur vivant, 70 anciens mineurs de Moselle ont manifesté, mercredi 25 juin 2014, à Forbach pour dénoncer la lenteur de la justice qu'ils ont saisie pour avoir été exposés à de nombreux agents toxiques.Environ 800 anciens mineurs de Lorraine ont déposé depuis novembre dernier par petits groupes des demandes d'indemnisation au titre de "préjudice d'anxiété" auprès des Prud'hommes de Forbach.
Après avoir été exposés pendant des années à plusieurs matières toxiques dont l'amiante, les anciens mineurs redoutent de contracter des maladies.
À ce jour, six demandeurs sont déjà décédés, une quinzaine ont contracté un cancer. Est-ce qu'on pourra être indemnisés de notre vivant ?", s'est indigné François Dosso, délégué CFDT mineurs.
Depuis que les auditions des anciens mineurs se sont terminées aucune conciliation n'a été approuvée par Daniel Cadoux, l'ancien patron de Charbonnages de France devenu le liquidateur de la société.
Cependant le conseil des Prud'hommes a décidé de ne se prononcer qu'après la dernière audience de jugement, prévue en juin 2015. Selon, François Dosso, la décision ne devrait pas être connue avant l'automne 2014.
En tenant compte des recours probables du liquidateur, le dossier risque de traîner jusqu'en 2019", déplore le syndicaliste.
A l'issue de leur brève manifestation, les anciens mineurs ont remis une motion à la sous-préfecture de Forbach, appelant notamment la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, à dégager "tous les moyens nécessaires" pour "permettre à la justice d'être rendue dans des délais raisonnables".
"Le manque de moyens des Prud'hommes de Forbach n'explique pas tout (...), il y a une volonté de retarder" la procédure selon François Dosso
En France, le préjudice d'anxiété a été reconnu uniquement pour des victimes de l'amiante.