Quelque 1.300 personnes ont répondu à l'appel de plusieurs associations ce samedi 19 juillet à Strasbourg afin de dénoncer les frappes israéliennes à Gaza. Elles ont déjà fait plus de 300 morts. A Paris, la manifestation, interdite, a dégénéré.
Au moins 1.300 personnes, encadrées par un important dispositif policier, ont défilé samedi après-midi dans les rues du centre de Strasbourg, sous un soleil de plomb, pour réclamer la fin des bombardements israéliens sur la bande de Gaza.
La police a comptabilisé 1.300 personnes au terme de la manifestation bruyante, qui a duré deux heures et qui, mis à part quelques bousculades et la perturbation du trafic du tramway, n'a pas causé d'incidents.
Ailleurs dans l'est de la France, des mouvements similaires, quoique de moindre ampleur, se sont déroulés samedi après-midi à Nancy et Montbéliard (Doubs), avec à chaque fois plus d'un demi-millier de personnes, sans débordements selon la police.
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En tête du cortège strasbourgeois, plusieurs dizaines de manifestants brandissaient une large banderole où l'on pouvait lire: "Palestine urgence! Contre le mur et l'occupation - pour le respect du droit international - engagement immédiat de l'Europe!".
D'autres manifestants arboraient des photos des destructions à Gaza causées par les bombardements israéliens, lisaient à haute voix des noms de victimes ou portaient des drapeaux palestiniens.
La foule composée de personnes de tous âges, hommes, femmes et enfants, scandait divers slogans tels que "Israël terroriste, Hollande complice", "Israël assassin" ou encore "Palestine résistance". "Gaza, Strasbourg pense à toi", pouvait-on également lire sur une affiche tenue par un enfant.
Les organisations signataires entendent dénoncer la "passivité coupable de nos gouvernants", et obtenir "des actions concrètes de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité".
Le communiqué d'appel à la manifestation a été mis en ligne sur le site de l'Association des Travailleurs Maghrébins de France, une des associations signataires.
Ce samedi 19 juillet, de fortes perturbations étaient à prévoir en raison du défilé dont le rendez-vous était fixé à 15 heures place Kléber.
Le trajet était similaire à celui de la semaine passée :
- Place Kléber
- Place de l'Homme-de-Fer
- Rue du Vieux-Marché-aux-Vins
- Rue du 22 Novembre
- Rue des Francs-Bourgeois
- Rue de la Division-Leclerc
- Quai Saint-Nicolas
- Rue du Vieux-Marché-aux-Poissons
- Place Gutenberg
- Rue des Grandes-Arcades
Réaction de maire de Strasbourg aux événements en Palestine
Le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, a réagi ce samedi au regain de violences au Proche-Orient :"Alors que l'armée israélienne vient de lancer une opération terrestre dans la Bande de Gaza, je suis profondément inquiet de l’accroissement de la violence des combats faisant un grand nombre de victimes civiles", écrit-il dans un communiqué.
"La mort d’enfants innocents, où qu'ils soient nés, est insupportable et injustifiable. L’escalade de l’horreur doit cesser. Il faut que la Communauté internationale pèse de tout son poids et parle d’une seule et même voix pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à la relance du processus de paix."
A Paris, la manifestation dégénère
Selon l'Agence France Presse, plusieurs centaines de manifestants ont jeté des projectiles, des cailloux et des bouteilles sur les forces de l'ordre, en marge de la manifestation interdite samedi à Paris en soutien aux Palestiniens. Les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, provoquant des mouvements de foule disparates dans les petites rues autour du carrefour Barbès, dans le nord de la capitale.A Lyon, ce sont plus de 5.000 personnes qui ont manifesté, elles étaient 1.700 à Saint-Etienne et 600 à Clermont-Ferrand.