Caddie : opération escargot et manifestation des salariés

Près de 200 salariés du fabricant de chariots Caddie ont manifesté mercredi à Strasbourg pour faire état de leurs craintes face aux suppressions d'emplois promises à cette filiale du groupe Altia, en redressement judiciaire.

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Mercredi : opération escargot et manifestation
 

Le reportage de N. Elandaloussi - Y. Ledig - M. Kelhetter. Interviews : Pascal Acker, délégué CGT - Christophe Zinck, secrétaire CE et délégué CFDT Caddie - Thierry Carl, délégué CFTC

Une délégation intersyndicale a été reçue en fin de matinée à la préfecture, devant laquelle s'était immobilisé un cortège de véhicules parti du principal site de la société à Drusenheim. Des représentants de la banque publique d'investissement Bpifrance, actionnaire du groupe Altia à hauteur de 20%, ainsi que le député européen et ex-syndicaliste Edouard Martin, participaient à la réunion. "Dignité pour les salariés", "Qui sème la misère récolte la colère", "Salariés sacrifiés", pouvait-on lire sur les affiches brandies par des salariés près de la préfecture, face à un barrage des forces de l'ordre.


"Nous sommes résignés et en colère. Pourquoi est-ce qu'on nous a raconté autant de mensonges pour se retrouver là aujourd'hui ?", a dit Philippe, 48 ans, dont "27 ans chez Caddie". "Dans mon unité, on se tourne les pouces depuis mai, Altia n'a pas mis les moyens promis, on s'est moqué de nous", a renchéri Stéphane, 33 ans. Les salariés de Caddie expriment un fort ressentiment à l'encontre du groupe Altia, placé en redressement judiciaire. Une trentaine de candidats ont manifesté leur intérêt pour la reprise des différentes filiales, a dit mardi une source proche du dossier.

Caddie, société emblématique, a notamment enregistré une offre émanant d'un ancien directeur général de la société, Stéphane Dedieu, ainsi qu'une marque d'intérêt du groupe Ambemar. La première citée "propose de garder une centaine de salariés à Drusenheim et une vingtaine sur le site d'Oberhausbergen, en se concentrant sur les chariots de supermarchés" et en laissant de côté la production destinée aux aéroports ou encore à l'hôtellerie, selon une source syndicale. Les salariés n'ont en revanche pas encore eu de précisions sur les intentions d'Ambemar. "Dans les deux cas, il faut s'attendre à plus de 250 suppressions d'emplois en cas de reprise", a souligné cette même source, estimant qu'il "faudra se battre pour obtenir des conditions décentes de départ". 

"On nous a garanti que nos salaires seraient versés jusqu'à la fin de la période d'observation", s'est félicité Christophe Zinck, délégué syndical CFDT et secrétaire du CE, à l'issue de la réunion en préfecture. Les représentants de Bpifrance ont assuré lors de cette réunion qu'ils continueraient de s'investir dans ce dossier. "Nous financerons le repreneur, c'est un engagement que nous avons pris", a dit à l'AFP Antoine Boulay, directeur des relations institutionnelles de la banque d'investissement. La prochaine étape judiciaire est fixée au 22 septembre devant le tribunal de commerce pour examiner le dossier Caddie.


Mardi : deux offres de reprise déposées la semaine

Le comité d'établissement de mardi a permis de donner des précisions sur les deux offres de reprise déposées la semaine dernière au tribunal de commerce de Paris. Inquiets, les salariés du fabricant de chariots ont prévu manifestation et opération escargot mercredi .L'un des candidats est l'ancien directeur général de Caddie, Stéphane Dedieu. L'autre est une holding basée près de Marseille, Ambemar. Après les déboires de sa filiale Caddie, le groupe industriel Altia, dont la banque publique Bpifrance est actionnaire à 20%, a fait placer en redressement judiciaire la quasi-totalité de ses entreprises, dont certaines sont dans une situation très vulnérable.

L'administrateur judiciaire d'Altia a reçu "au moins une offre de reprise" pour chacun des sites, avait indiqué vendredi à l'AFP un de ses représentants.
Altia, qui compte 2.439 employés, dont 1.244 en France, est particulièrement présent dans la sous-traitance automobile, dans l'électroménager et le secteur médical.

Le reportage de N. Elandaloussi, Y. Ledig et I. Hassid-Guimier.

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