Le vice-président du Conseil du culte musulman d'Alsace, invité du 19/20

Au lendemain de l'assassinat d'Hervé Gourdel par des djihadistes algériens se revendiquant de l'Etat islamique, le vice-président du Conseil régional du Culte musulman était l'invité de notre journal ce jeudi 25 septembre.

Abdelhaq Nabaoui est venu livrer sa réaction au lendemain de l'assassinat du Français. Il a évoquer également la façon dont s'organise la communauté musulmane pour éviter les appels au djihad au sein des mosquées, mais aussi pour éviter toute stigmatisation de la communauté. Il a également interrogé sur la présence de jihadistes dans la région et sur la prévention menée pour éviter tout prosélytisme.

Au lendemain de l'assassinat d'Hervé Gourdel, voici le texte de son communiqué

Le CRCM Alsace a appris avec effroi l'assassinat d'Hervé Gourdel, récemment enlevé en Algérie par le groupe armé islamiste Jund al Khilafah. Nous condamnons avec la plus grande force ce meurtre, dont la cruauté et l'inhumanité nous révulsent. Rien ne saurait justifier un tel acte, qui est une violation des principes de l'islam. Nos pensées et nos prières vont à la famille de la victime, à qui nous apportons tout notre soutien dans cette douloureuse épreuve.

Vice-président du Conseil régional du Culte Musulman en Alsace, Adbelhaq Nabaoui est né en 1964. Il a entrepris des études scientifiques à Strasbourg, sanctionnées par un doctorat en sciences physiques en 1995. En parallèle, il a enseigné la physique à l'Université de Strasbourg I. Il a par la suite poursuivi l'enseignement de cette manière dans le cadre du secondaire, au sein de différents établissements de l'Académie de Strasbourg.
C'est par le biais de son activité professionnelle qu'il a découvert le monde associatif : de 1994 à 1997, il a été directeur de la section enseignement au sein d'une association culturelle de Mulhouse.
De 2001 à 2005, il a été délégué de l'UOIF dans le Grand Est ; en 2003, il devient le premier Président du Conseil Régional du Culte Musulman d'Alsace, fonction qu'il a exercé jusqu'en 2005, s'attachant notamment à faire connaître cette nouvelle institution auprès des pouvoirs publics et des cultes reconnus. Il a dans ce cadre publiquement pris position sur l'islamophobie et l'antisémistisme. Ce qui lui a valu d'être plusieurs fois menacé de mort.

Depuis septembre 2006, il est aumônier musulman national des hôpitaux. Il est également devenu président de l'association Perspective, une association musulmane locale de la commune dans laquelle il réside.

il est marié et père de quatre enfants.