Mardi 30 septembre 2014, des salariés de l'usine Edscha à Briey, que l'équipementier automobile espagnol Gestamp veut fermer, bloquent l'accès aux machines pour empêcher leur transfert et peser dans les négociations sur des primes de départ.
Les salariés ont commencé à installer depuis vendredi de gros containers en ferraille, remplis de vieilles pièces, devant les portes à l'intérieur du site.
Louis Machado, délégué CFTC, le syndicat majoritaire à Edscha-Briey, a déclaré à l'AFP que Gestamp a l'intention de transférer prochainement l'outil productif d'Edscha-Briey vers d'autres sites en Europe.
Lors de l'annonce de la fermeture du site fin mai, la direction d'Edscha avait assuré rechercher un repreneur potentiel afin de préserver l'emploi sur le site.
Selon M. Machado : "C'était de la poudre aux yeux" car en réalité Gestamp ne veut pas laisser le champ libre à un concurrent potentiel.
Machines bloquées
Le blocage des machines est surtout un moyen pour les 128 salariés d'Edscha-Briey de peser dans les négociations en amont d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), notamment sur le montant de leurs primes de licenciement supra-légales.Le personnel juge les propositions d'indemnisation de Gestamp insuffisantes et les négociations sont actuellement "tendues", d'après M. Machado.
Si Gestamp veut passer en force, ils n'auront pas leurs machines, a promis le syndicaliste.
Soutiens d'élus
Les employés d'Edscha ont reçu le soutien de nombreux élus de tous bords politiques de la région.Ces personnes sont vraiment traitées comme des malpropres, c'est révoltant, s'est notamment indigné le maire de Briey, Guy Vattier (sans-étiquette), interrogé par l'AFP.
L'élu a pris lundi un arrêté municipal symbolique interdisant à la direction d'Edscha de "transférer l'outil productif sur d'autres sites en Europe".
C'est pour les gêner dans leur manoeuvre car une fois qu'il n'y aura plus de matériel ce sera définitivement fichu" pour le site de Briey, a-t-il expliqué.