Pharmaciens, huissiers, notaires, médecins, toutes ces professions dites libérales sont appelées à garder portes closes aujourd'hui. Une journée de grève en riposte au projet gouvernemental de réforme des professions réglementées.
Dentistes, pharmaciens, huissiers, architectes, même combat. Ils ont battu le pavé ensemble aujourd’hui, à Strasbourg, comme partout en France. Des professions libérales, mais réglementées. Et la réforme préparée par le gouvernement se heurte à un front du refus, surtout dans le monde médical.
Par exemple,les pharmacies : près de 100 % des pharmacies seront en grève ce mardi, a averti en fin de semaine l'Ordre des pharmaciens. En cas d'urgence, il y aura tout de même possibilité de se soigner. L'agence régionale de santé (ARS) va, en effet, contraindre des officines à assurer un service minimum. En moyenne, dix à vingt pharmacies seront réquisitionnées dans chaque département. Toutefois, «ces officines observeront des gardes à volets fermés, c'est-à-dire qu'elles n'accepteront que les urgences pharmaceutiques».
C'est donc un tir de barrage tous azimuts contre ce projet de loi censé baisser des rentes et rendre du pouvoir d'achat. Ce matin le ministre de l'économie a parlé de fantasmes et de malentendus, de réforme nécessaire et de dialogue. A Strasbourg en tous cas bien des portes sont restées closes : pharmaciens, architectes, et même médecin généralistes, qui se sont joints à cette journée de mobilisation pour rappeler combien un plan de sauvetage de la médecine générale est urgent et nécessaire.
1000 à 1500 selon les estimations à partir de 14h00, place Kleber à Strasbourg. Le tram ne circulait plus dans cette zone.
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