Depuis le 26 septembre 2014, le Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy est l'un des 12 établissements de référence français habilités à prendre en charge un patient atteint de cette fièvre hémorragique très contagieuse.
Service dédié et isolé, mesures d'hygiène draconiennes destinées à éviter toute contagion, procédures strictes et formation du personnel hospitalier : tout est mis en oeuvre depuis vendredi pour recevoir d'éventuels malades porteurs du virus Ebola au CHRU de Nancy.
Le virus a fait 2800 morts en Afrique de l'ouest depuis mars dernier.
Protocole médical
Toute personne de retour des pays à risques depuis moins de 21 jours, qui présente une fièvre, est invitée à ne pas se présenter aux urgences et à contacter le SAMU centre 15 afin qu’une évaluation de son état de santé soit réalisé. Au moindre doute cette personne sera transportée vers le service du CRHU de Nancy dédié à la prise en charge des patients hautement contagieux. Elle sera alors placée dans une chambre d’isolement, avec sas en pression négative, et prise en charge par du personnel soignant du service des maladies infectieuses équipé de tenue de protection : combinaison intégrale, bottes, gants, masques, lunettes.
Les mesures sanitaires en Lorraine
Comme dans toutes les régions de France, l’ARS de Lorraine est chargée d'appliquer et de décliner le dispositif national piloté par le ministère des Affaires sociales et de la Santé :- diffusion des recommandations nationales aux professionnels et aux établissements de santé, dont le signalement au Samu-Centre 15 de tout cas suspect.
- Organisation avec les hôpitaux du parcours de soins de tout cas possible (prise en charge, transfert par le Samu, accueil dans des conditions d’hygiène et de sécurité optimales),
- si suspicion de cas : coordination entre l’infectiologue du CHRU, le SAMU, l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’ARS pour le classer. Deux hypothèses : soit le cas est infirmé, soit il est classé en "cas possible" (c’est-à-dire nécessitant des investigations complémentaires pour confirmer ou infirmer le diagnostic). Dans cette hypothèse, la personne est prise en charge par une équipe du SMUR et orientée directement vers l’unité d’hospitalisation dédiée au sein de l’ESR.