Le vote en seconde lecture, mardi, du projet de loi sur les régions, a été marqué, par rapport à la première lecture, par le passage de l'abstention au vote "contre" de centristes et écologistes, et le ralliement de socialistes qui s'étaient abstenus.
Le projet de loi a été approuvé mardi par 277 voix pour, 266 contre et 33 abstentions, après avoir été voté le 23 juillet par 261 députés, 205 contre et 85 abstentions.
Groupe socialiste
257 pour (246 en juillet), dix contre (huit en juillet) et 16 abstentions (27 en juillet)Les votes "contre" sont de nouveau des chevènementistes (deux cette fois, Jean-Luc Laurent et Christian Hutin), hostiles au principe même de cette réforme, des adversaires de la fusion Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées (Christian Assaf, Kléber Mesquida et Robert Olive) et le Landais Henri Emmanuelli, opposé à l'union de l'Aquitaine avec Poitou-Charentes et Limousin.
Ce noyau a, arithmétiquement, perdu deux députés qui n'ont pas pris part au vote cette fois-ci : David Habib (Pyrénées Atlantiques) et la chevènementiste Marie-François Bechtel, qui a précisé qu'elle voulait de nouveau voter contre. Mais il en gagné quatre, qui avaient voté "pour" la fois précédente : le frondeur Pouria Amirshahi (Français de l'étranger), les Bretons Jean-Luc Bleuven et Annie Le Houerou, et l'Ariégeois Alain Fauré. Les abstentionnistes sont moins nombreux, car sur les sept députés du Nord-Pas de Calais ou proches de Martine Aubry qui avaient alors exprimé leur hostilité à la fusion avec la Picardie, il n'en reste plus qu'une : Anne-Lise Dufour-Tonini.
Beaucoup d'abstentionnistes PS sont toujours des opposants aux découpages dans le Sud : Pierre Aylagas, Nathalie Chabanne, Jacques Cresta, Fanny Dombre-Coste,Jean-Paul Dupré et Martine Lignières-Cassou. Se sont aussi abstenus deux élus d'Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne : Philippe Bies et Armand Jung, même si les autres élus socialistes de cette région se sont finalement ralliés. Les autres abstentionnistes sont des Bretons - Jean-Pierre Le Roch, Jean-René Marsac, Gilbert Le Bris, Philippe Noguès-, ou des méridionaux - Lucette Lousteau, Jean-Pierre Maggi et Frédéric Roig -. Les députés d'Indre-et-Loire, dont la région, le Centre, reste isolée, ont renoncé à leur abstention de la première lecture.
UMP
181 contre (165 en juillet), 7 pour (5 en juillet), 8 abstentions (21 en juillet)Parmi les "pour", Benoist Apparu, mais il a fait savoir qu'il s'était trompé et voulait voter contre. Quatre élus favorables viennent de Champagne-Ardenne :
François Cornut-Gentille, Nicolas Dhuicq, Bérengère Poletti et Jean-Luc Warsmann. Les deux autres sont Edouard Philippe (Seine-Maritime), dont la Normandie est réunifiée, et Fernand Siré (Pyrénées-Atlantiques).
Parmi les abstentionnistes UMP, nettement moins nombreux qu'en juillet, Xavier Bertrand, Gérald Darmanin et Jean-Pierre Decool, satisfaits de la répartition entre Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Champagne-Ardenne-Alsace-Lorraine. Se sont aussi abstenus Dominique Bussereau, chantre de la fusion de l'Aquitaine avec le Poitou-Charentes, Serge Grouard (Loiret), Jean-Marie Sermier (Jura), Laurence Arribagé (Haute-Garonne) et Guénhaël Huet (Manche).
UDI
23 contre (seulement dix en juillet), et cinq abstentions (19 en juillet)Charles de Courson, Maurice Leroy, Hervé Morin, Michel Piron et André Santini.
Ecologistes
14 contre (un seul en juillet) et 4 abstentions (17 en juillet)Eric Alauzet, Denis Baupin, Michèle Bonneton et Christophe Cavard.