Des bergers de Champagne-Ardenne montent à Paris pour crier au loup

Face à l'ampleur des attaques de loups" ces dernières semaines, des bergers de Champagne-Ardenne et d'Auvergne notamment ont décidé d'aller crier leur désarroi à Paris devant le ministère de l'Ecologie pour demander "un nouveau plan loup efficace".

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A l'appel de la Fédération Nationale Ovine (FNO) et de la FNSEA, plusieurs dizaines d'éleveurs de moutons et de brebis convergeaient depuis mardi vers la capitale, en effectuant plusieurs étapes. "On est partis mardi de Brioude (Haute-Loire), nous faisons une étape ce jour à Moulins, c'est une transhumance symbolique. Nous rassemblons éleveurs de Haute-Loire, Cantal, Lozère", a expliqué ce mercredi Claude Font, président de la section régionale ovine d'Auvergne.

200 à 300 troupeaux devant le ministère de l'Ecologie

De même, selon un autre responsable régional de la FNO, une trentaine d'éleveurs de moutons et de brebis de Champagne-Ardenne devaient se rendre "par leurs propres moyens" à Paris ce jeudi pour la manifestation anti-loup. Une autre délégation est partie de la Meuse mardi et faisait escale à Strasbourg
ce mercredi. Tous les troupeaux convergeront à Paris sur le Champ de Mars jeudi, à 10h00, avant d'aller à partir de 14H00 au ministère de l'Ecologie, où ils devraient être entre 200 et 300. C'est le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui devrait les recevoir, a indiqué le ministère de Ségolène Royal.
"Se faire dévorer par des loups n'a rien de naturel, on est contre le loup à partir du moment où il s'attaque à notre élevage, les chiffres sont là, on est pratiquement à 8.000 victimes et 29 départements touchés par cette prédation", a ajouté M. Font.

A ce jour, la population de loups est plutôt estimée à 300 avec une progression de la population de 15 à 20% par an, qui affole les bergers. Au dernier recensement connu, remontant à fin août, l'administration comptabilisait cette année 4.800 victimes du loup, principalement des brebis. Environ 1.000 de plus que l'an dernier à la même date. En 2013, près de 6.800 bêtes avaient été la proie du prédateur, soit plus du double qu'en 2009. "Il y a un accroissement en terme d'attaques, et les protections comme les filets électriques, chiens patous, ou bergers supplémentaires n'y font rien", selon M. Font. "Le loup est un prédateur qui travaille en meute, chaque fois qu'il y a un mâle dominant il doit trouver un autre territoire, donc il s'étend chaque année", a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le réseau CAP Loup, ensemble d'associations de protection de la nature, a estimé que les éleveurs "se trompent d'ennemi": "Le loup est une cible très facile à désigner, fédératrice pour des syndicats agricoles dépassés par les difficultés profondes de la filière ovine".
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