L'archevêque de Strasbourg a invité les fidèles à participer à une "prière de réparation", jeudi à la cathédrale de Strasbourg, après le "geste honteux" d'une militante Femen qui était montée lundi, seins nus, sur l'autel de l'édifice.
C'est par un geste tout aussi symbolique que l'archevêque de Strasbourg a "réparé" le geste d'une Femen en la cathédrale Notre-Dame : au cours d'une messe de réparation ce jeudi 27 novembre, il a essuyé l'autel où s'était tenue trois jours plus tôt, seins nus, la manifestante, avant de le bénir.
Une centaine de fidèles ont assisté à cette cérémonie.
Opération anti-Pape à Strasbourg
Lundi 24 novembre au matin, à la veille de la venue du pape François dans les institutions européennes à Strasbourg, une femme s'est hissé seins nus sur l'autel de la cathédrale. Cette "Femen" entendait protester contre le venue du Pape et dénoncer le caractère politique de sa visite à Strasbourg. Après s'être déshabillée, pendant une minute, elle a brandi un drapeau européen et dansé, debout sur l'autel dans le choeur de la cathédrale, avec inscrite sur son corps cette inscription "Pope is not a politician", dénonçant l'"Europe anti-laïque". Elle a ensuite rapidement disparu dans la foule des visiteurs de la cathédrale, sans être inquiétée.
"Ce geste honteux de provocation et de profanation nous heurte tous, catholiques blessés dans notre foi et nos convictions les plus profondes, mais aussi croyants d'autres confessions et citoyens loyaux attachés au respect d'autrui",
a estimé l'archevêque de Strasbourg, Mgr Jean-Pierre Grallet.
L'archevêque a expliqué n'avoir pas voulu réagir avant la visite du Pape à Strasbourg pour ne pas perturber celle-ci. "Nous ne voulons pas répondre à la violence par la violence, à l'insulte par l'insulte, mais nous demandons fermement aux autorités publiques de bien vouloir accomplir leur tâche de maintien de l'ordre et de restauration de la justice", a-t-il dit mercredi, à la veille de la messe de réparation.