Le chirurgien comparaîtra devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire, après le décès du jeune cycliste Maxime Walter au CHU de Hautepierre en 2008.
Six ans : c'est le temps qu'il aura fallu au tribunal de grande instance de Strasbourg pour instruire l'affaire du décès de Maxime Walter. Le 23 septembre 2008, cette figure montante du cyclo-cross régional décède lors de son hospitalisation, deux jours après une chute en forêt au cours de laquelle il se fait une fracture de la rate. Accueilli aux urgences alors qu'il perd beaucoup de sang, le chirurgien se refuse dans un premier temps à l'opérer, à procéder à une ablation de la rate. Il préfère opter pour des transfusions sanguines, avant finalement de décider de l'opérer au lendemain de sa chute. Mais le jeune sportif de 15 ans ne survivra pas et décédera en réanimation chirurgicale.
A compter du 15 décembre prochain, le Dr Raphaël Moog comparaîtra devant la 6e chambre correctionnelle pour homicide involontaire. Le chirurgien du CHU de Strasbourg-Hautepierre, sera seul à la barre. Deux autres médecins du CHU de Strasbourg-Hautepierre - un anesthésiste et une réanimatrice - avaient été mis en examen en cours d’instruction, mais ont bénéficié d'un non lieu.
Il devra justifier ses choix de l'époque et notamment sa résolution initiale de ne pas opérer Maxime Walter. Pour l'instruction, le praticien « a commis une série de négligences par des déplacements tardifs et rares, par l’absence de consignes claires données à l’équipe de réanimation » constituant une « cause essentielle et déterminante de la mort de Maxime Walter ».