Les 268 000 militants de l'UMP rencontrent des difficultés pour exprimer leur préférence entre Nicolas Sarkozy grand favori, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, le site internet du parti étant victime de cyber-attaques.
Nos journalistes dans l'Aube ont assisté à ce blocage depuis une permanence de l'UMP. Les militants étaient plutôt énervés face à cette situation. A Reims, dans la Marne, en revanche, tout semble fonctionner normalement. Et il y avait du monde ce matin à la permanence rémoise pour voter. Dans les Ardennes, les difficultés rencontrées étaient plus de l'ordre du mode d'emploi du scrutin. De nombreux militants n'arrivaient pas à s'identifier avec leur numéro de carte d'adhérent.
Luc Chatel s'est exprimé sur France Info à propos de ces cyber-attaques :
Chatel : l'UMP a porté plainte contre des cyber... par FranceInfo
Perturbations nationales
Samedi à 08h15, environ 50.000 militants, soit "près de 20% du corps électoral", avaient déjà voté, a annoncé Luc Chatel. "Le vote se déroule de manière satisfaisante, même si nous sommes victimes de cyber-attaques depuis le début du vote, peu après 20h30" vendredi, a expliqué l'ancien ministre. "Nous savions que nous allions être attaqués, le site UMP a été victime d'attaques depuis plusieurs jours", a-t-il révélé.Ces attaques ont selon lui "ralenti le flot pour accéder au site, c'est vrai". Mais depuis samedi matin, "il y a de nouveau un flot de votants", a-t-il fait valoir. "Il y a eu plusieurs tentatives de piratage et qui sont, d'après les experts, organisées. Ce n'est pas de l'amateurisme", a précisé le secrétaire général par intérim du parti.
"Nous avons déposé plainte cette nuit au commissariat du XVe, les services de police en charge de cyber-attaques enquêtent déjà, ça veut dire qu'ils prennent ça très au sérieux", a indiqué Luc Chatel. Le siège du parti est situé rue de Vaugirard, dans le XVe arrondissement de Paris.
Ces cyber-attaques n'étaient pas accompagnées "de revendications particulières". "C'est un peu un jeu des hackers" de tester la sécurité des sites, a-t-il déploré. "Tout ça avait été anticipé, ça fait des jours et des jours que nous préparons ce scrutin", a martelé Luc Chatel.