Nos voisins suisses sont plus nombreux à venir faire leur courses en Alsace et en Allemagne. Cela n'est pas un hasard, c'est la conséquence directe de l'envolée de leur monnaie depuis un mois, qui augmente mécaniquement le pouvoir d'achat. Ce qui donne aussi plus de travail à leurs douaniers.
Les vêtements, les voyages, les nouvelles technologies, tout est moins cher pour les Suisses depuis le début de l'année lorsque les prix s'affichent en euros. Nos voisins traversent donc de plus en plus régulièrement les frontières pour leurs achats en Allemagne et, dans une moindre mesure pour le moment, en France.
Les Suisses achètent aussi leurs denrées alimentaires dans les supermarchés français et allemands. Mais ce n'est pas toujours légal. Depuis quelques semaines, les douaniers helvètes ont constaté une recrudescence de cas de contrebande (+ 92 % à la douane du port de Bâle, + 106 % à la douane de Rheinfelden). Des personnes ont par exemple été contrôlées avec plusieurs kilos de viandes cachées dans leurs véhicules alors que la loi n'autorise d'importer qu'un kilo par jour et par personne. Les 23 et 24 janvier dernier, une demi-tonne de viande a pourtant été saisie. Par ailleurs, les Suisses n'autorisent l'importation de denrées alimentaires que dans la limite de 300 francs par personnes. En cas de contrôle, cela peut coûter cher aux consommateurs suisses qui, au départ, pensaient réaliser de bonnes affaires.
Ce jeudi, les douaniers suisses ont rendu public le bilan de leur activité de ces dernières semaines.
