Ce dimanche matin, ce sont de véritables scènes de carnage que découvrent plusieurs éleveurs, au lendemain de deux précédentes attaques dans le même secteur. Les attaques semblent identifiées par les experts sur place : une dizaine de bêtes a bien été victime du loup.
Nouvelles scènes dramatiques ce dimanche 28 février au matin, dans 3 villages du Xaintois. Dans ces 3 villages, l'histoire est exactement la même : les éleveurs découvrent quelques-unes de leurs bêtes décédées ou grièvement blessées.
Ce dimanche matin, 3 animaux ont été victimes du loup à Vicherey, 4 autres à Favières, auquels viennent s'ajouter 2 ovins à Tramont-Lassus.
Ces 3 lieux de carnages viennent s'ajouter à 2 autres la nuit précédente, dans le même secteur, sur un secteur d'une dizaine de kilomètres : à Gelaucourt et Soncourt.
A chaque fois, c'est le même rituel : des agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage viennent constater, afin de faire remonter des éléments à la préfecture.
Ils examinent scrupuleusement les bêtes attaquées, afin de trouver de quoi expliquer ces attaques. En l'espèce, il est des traces qui ne trompent pas : les ovins ont bel et bien été attaqués à la gorge, et portent des traces de crocs à la gorge.
Si les agents ont refusé de s'exprimer, les éleveurs, eux, font part de leur écoeurement.
Pour l'un d'eux...
Il y a trop de dégats, trop de pressions, alors que l'exercice du métier est déjà très difficile..."
Un autre n'hésite pas à faire remarquer que le loup n'est même pas motivé par un désir de se nourrir : il attaque, mais ne "consomme" pas ses proies.
Et tout celà dans un secteur très rapproché...sur une zone d'une dizaine de kilomètres seulement.
Voyez la localisation sur cette carte...
Pour les spécialistes, il n'y a guère de doutes : ces dégats n'ont pas pu être commis par un seul loup, mais bien par une meute.
Et ce malgré le respect des consignes de sécurité, telles que la pose de filets électrifiés. Ces dispositifs n'empêchent visiblement pas les différentes attaques.
En l'espace de 5 semaines, un des éleveurs a perdu 15 bêtes.
En 4 semaines, un autre éleveur a perdu 14 de ses 15 agneaux...
Si je perds le dernier, je vendrai le cheptel"
Voici ce qu'il nous dit non sans un certain écoeurement...
Voyez notre reportage tourné sur place ce dimanche matin...