Le programme « 4000 jeunes pour Verdun » réunit du 26 au 30 mai 4 000 jeunes élèves français et allemands à Verdun à l'occasion du centenaire de la bataille.
Verdun, une ville emblématique de la Grande Guerre devenue symbole universel de paix. Les élèves participeront à la cérémonie commémorative du centenaire de la bataille de Verdun, le 29 mai, à Douaumont. Une équipe de France 3 Alsace a rencontré, à Spire en Rhénanie Palatinat, des jeunes lycéens qui participent à cette rencontre.
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Le programme « 4000 jeunes pour Verdun » réunit du 26 au 30 mai 4 000 jeunes élèves français et allemands à Verdun à l'occasion du centenaire de la bataille.
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©France 3 Alsace
La cérémonie franco-allemande du centenaire de la bataille de Verdun se déroule le 29 mai à Douaumont dans le département de la Meuse. Elle donnera lieu en amont à une exceptionnelle opération de transmission en direction de la jeunesse allemande et française : le programme « 4000 jeunes pour Verdun ». Au total, quatre jours d’échanges et d’ateliers pédagogiques précèdent la participation à une scénographie imaginée par le cinéaste européen Volker Schlöndorff.
Le programme pédagogique est fondé sur trois axes :
- comprendre la bataille de Verdun de 1916 ;
- incarner l’amitié franco-allemande, moteur de la construction européenne ;
- promouvoir la citoyenneté, la démocratie et la paix.
A Verdun, "reconstitueurs" et jeunes préparent les commémorations
La jeunesse et la transmission sont les deux thèmes placés au coeur des commémorations de dimanche, selon le voeu de l'Elysée, alors que plus aucun poilu n'est encore en vie pour témoigner. Devant l'ossuaire de Douaumont, nécropole nationale où reposent 160.000 soldats, ils seront 4.000 adolescents de 14 à 16 ans, français et allemands, à réaliser dimanche une chorégraphie. La moitié d'entre eux est arrivée à Verdun dès jeudi, pourquatre jours d'ateliers pédagogiques et de visites. Verdun, "c'était horrible", résume Jenna, jeune allemande de Sarre, en sortant d'un atelier pédagogique organisé par l'Office franco-allemand de la jeunesse (Ofaj).
"On peut se comprendre"
Sous de grandes tentes blanches, répartis par petits groupes, les jeunes parlent de la guerre et décryptent des images de propagande. Dans l'une d'elles, un binôme franco-allemand présente une affiche montrant un soldat allemand et légendée "la bête féroce sent venir la fin". "Le message, c'est que les Allemands sont cruels", analyse un jeune Allemand. "Et aujourd'hui, il y a encore de la propagande ?" demande l'animatrice. Regards interrogatifs des ados, plutôt tentés de dire non. "Ben si, en Syrie, avec les..." ose un Français en mimant une exécution. "Oui! Ou en Allemagne contre les émigrés", rebondit un jeune Allemand dans un français parfait.La bonne maîtrise du français, c'est ce qui a le plus marqué Maëly, venue de Martinique avec une partie de sa classe, à propos de ses homologues allemands. Avec le fait qu'ils "détestent le fromage !!!", ajoute-t-elle. Mais pour le reste, "on écoute la même musique, on regarde les mêmes choses... On peut se comprendre", estime Justin, 16 ans, venu de Sarre. Les jeunes soldats des deux pays étaient-ils différents, eux, pour se battre dans les tranchées? "Non", pense Amélie, "on les a envoyés, c'est pour ça" qu'ils se sont entretués. Alors une autre guerre entre jeunes Français et Allemands est encore possible ? "Non, on a le traité de l'Elysée maintenant!" Preuve que les leçons des ateliers pédagogiques ont marqué des esprits.